Ah, les beaux intérieurs peints par Georges Delfau. Delfau peintre de la sexualité des petits bourgeois, la cinquantaine bedonnante, calvitie et permanente, télévision dans le salon et tout semble se passer très bien dans ces petits intérieurs domestiques, rien à voir avec l'intérieur beaucoup plus connu d'Edgar Degas.
Edgar Degas (titre ci dessous)
Il n’est pas certains cependant que Degas ait donné ce titre, Le Viol, au tableau. Ainsi, lorsqu’il le vend à Durand-Ruel en 1909, il est intitulé plus laconiquement Intérieur (scène d’intérieur). Certains de ses exégètes, eux, Ernest Rouart ou Paul-André Lemoisne, affirment que Le Viol est bien le titre voulu par Degas. L’hésitation entre un titre anodin, neutre, banal, et un autre, expressément dramatique, révèle toute l’ambiguïté de l’oeuvre. S’il ne s’agît que d’une scène d’intérieur, comme la peinture en a fourni des centaines, pourquoi cette impression de violence.
Revenons à Georges :
Vous remarquerez la carotte
Et là un chien
Georges Delfau
L'invitation
Pas plus que Michel Koppera je n'ai retrouvé d'éléments biographiques sur Georges Delfau, non plus chez Nihil alienum