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Channel: La Planète cunnilingus
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Amoureux de la belle Jean

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Amoureux de la belle Jean
J'en mangerais la pulpe et j'en
Boirais les délectables jus ...
Ô souvenir des biens que j'eus ...


T'aimer, presque muette et disparue, est dur
Quand chaque éclair de nuit, chaque lambeau d'azur
        Chaque heure, hélas, atrocement me vante
                La chaleur de ton sein,
                Ta bouche au fier dessin
                Et l'autre, plus vivante.
Parfois viennent trois mots, lointains et haletants :
Je m'amuse : je vais ; je vois ; je t'aime ; Attends...
C'est si peu pour la soif de votre seul sourire
Que ne ne me sens plus le courage d'écrire.


C'est en vain que tu te dérobes
Sous tous les plis que tu voudras
A la plus belle de tes robes
J'aime mieux le pli de tes draps


Bonjour, ma chérie,
Allô, mon désir,
Allô, mon plaisir,
Je te veux saisir
Dès l'or du matin
J'ai faim de te prendre
Mon premier festin
Soit-il ton satin
Tout tiède et tout tendre

Paul Valery

Illustration : Karl Maria Diez
Weiberherrschaft. Die Geschichte der körperlichen und der seelischen Erlebnisse des Julian Robinson nachmaligem Viscount Ladywood.

Duchamp point.

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Marcel Duchamp est un artiste. Il l'est depuis sa plus tendre enfance normande, il est éduqué pour cela ainsi que sa soeur et ses frères. Alors, lorsque ses amis lui demande de renommer sa première grande oeuvre Nu descendant un escalier, il préfère la retirer de l'exposition des indépendants de 1912 et ne plus peindre.
 
Cette décision va affecter le futur de Marcel Duchamp et celui de l'art : L’incident a déterminé en moi, sans même que je m’en rende compte, une complète révision de mes valeurs. (cité par Marc Décimo) L'histoire de l'art en sera bouleversée : Ressentiment + érudition + humour voici le cocktail révolutionnaire. 
 
Refusé en Europe Nu descendant un escalier sera exposé en 1913 à l'Armory Show de New York. Marcel dispose d'un nouveau continent pour inventer le futur de l'art.
 
Première intuition : en 1913, il associe une roue de bicyclette sur un tabouret. Simplement mouvement.
 
L'année suivante il achète un porte bouteille au BHV. Cette fois ci il n'y a aucune intervention de l'artiste. Seul le choix.
 
Janvier 2016 nouvelle intuition : ajouter une phrase et une signature à l'objet pour le transformer en art. Lettre du 15 janvier 1916 de Marcel (A New-york) à Suzanne :

Prends pour toi ce porte-bouteilles. J’en fais un « ready-made »à distance. Tu inscriras en bas et à l’intérieur du cercle du bas, en petites lettres peintes avec un pinceau à l’huile en couleur blanc d’argent l’inscription que je vais te donner ci après, et tu signeras de la même écriture comme suit : [d’après] Marcel Duchamp

La pièce ayant été perdue, cette opération n'aura pas lieu. Plus tard, il reproduira cette création mais cette fois c'est la phrase qu'il aura oublié.

 
En 1917, il ajoute ce qui a toujours fait partie de la création artistique : la polémique. C'est l'histoire de l'urinoir.
Marcel Duchamp vient de tuer l'art et d'inventer un nouvel art avec ses qualités : ressentiment, érudition, humour.
 
Marcel Duchamp s'amusera avec sérieux de cette activité de démiurge et va consacrer le temps qui reste à ses 2 créations : La mariée mise à nu par ses célibataires, même de 1915 à 1923 et Etant donnés de 1946 à 1966 qui ne devra être dévoilé selon ses volontés qu'un an après sa mort.
 
La vie américaine c'est Francis Picabia, pas pris au sérieux car trop fortuné, Gabrielle Buffet la femme au cerveau érotiqueHenri-Pierre Roché le cavaleur, Beatrice Wood, Man Ray, Mary Reynolds.
 
Eros c'est la vie. Et à la fin il y a Etant donnés : 1° la chute d'eau 2° le gaz d'éclairage…
 
 
Pour voir cela il faut regarder à travers 2 trous dans une large porte. Installation ci dessous.


Albrecht Dürer, la grille de dessin
 
Duchamp nous met à la place de l'artiste, il nous donne à voir. Concentre le regard. Il nous connait. Il sait que l'on ne sait pas regarder.
 
 
Ce que le tableau des peintres nous inspire : Etant donné est un hommage au tableau du peintre : à Courbet et sa fille aux bas blancs, à Manet et son déjeuner sur l'herbe, à Vinci et sa Mona, à Titien et sa Vénus.
 
Etant donné est un héritage de l'art et d'un artiste...

A la source des larmes

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Sur l'intensité de ses relations avec sa jeune épouse, il était des plus réservés. En public, ils étaient assez prudes, et personne n'aurait deviné le secret de leur vie sexuelle. Avant Dawn, il n'avait jamais couché avec une de ses petites amies. Il avait couché avec deux putains quand il était dans les Marines, mais ça ne comptait pas vraiment ; ce n'est donc qu'après leur mariage qu'ils avaient découvert combien il pouvait être passionné.

Il avait une énergie et une endurance phénoménales ; le contraste entre sa petitesse à elle et sa masse à lui, la facilité avec laquelle il la soulevait, son ampleur, quand il était au lit avec elle, semblait les exciter tous les deux. Elle disait que, quand il s'endormait après l'amour, elle avait l'impression de dormir avec une montagne. Elle éprouvait parfois un frisson de plaisir à penser qu'elle dormait auprès d'un roc énorme. Lorsqu'elle était couchée sous lui, il la pilonnait de tout son élan, mais en même temps il se tenait à une certaine distance pour ne pas l'écraser ; et, grâce à son énergie et à sa force, il tenait longtemps sans fatigue. D'un seul bras, il pouvait la soulever et la retourner en levrette, ou l'asseoir sur lui et bouger facilement sous ses quarante-quatre kilos.

Des mois durant, après leur mariage, elle se mettait à pleurer dès qu'elle atteignait l'orgasme. Elle jouisaait et elle pleurait ; il ne savait qu'en penser. " Qu'est-ce qu'il y a ? lui demandait-il. — Je ne sais pas. — Je te fais mal ? — Non. Je ne sais pas d'oùça vient. On dirait que c'est le sperme, quand il jaillit en moi, qui déclenche des larmes. — Mais je ne te fais pas mal ?  — Non.  — Ça te plaît, Dawnie, tu aimes ? — J'adore ! C'est quelque chose de spécial. Ça m'atteint là où rien d'autre n'arrive à remonter. À la source des larmes. Tu touches une partie de moi que rien d'autre ne peut toucher.  — Bon. tant que je ne te fais pas mal... — Non, non. C'est étrange, c'est tout. Étrange. Étrange de ne plus être toute seule."

Elle ne cessa de pleurer que le jour où il embrassa son sexe pour la première fois. " Tu ne pleures pas, comme ça, dit-il.  — C'est tellement différent. — En quoi ? Pourquoi ?  — Sans doute que... je ne sais pas. Sans doute que je suis de nouveau toute seule. — Tu ne voudras plus que je le fasse ? — Oh si ! dit-elle en riant. Oh, que si ! — Bon. — Mais Seymour, comment as-tu appris ça ? Tu l'avais déjà fait ? — Jamais. — Et pourquoi l'as-tu fait, alors, dis-moi ? "

Mais il ne savait pas expliquer les choses aussi bien qu'elle, de sorte qu'il n'essaya même pas. Il s'était seulement senti pris du désir de faire quelque chose de plus, alors qu'il avait soulevé ses fesses dans sa main, et il avait porté son corps à sa bouche. Pour y plonger son visage et se laisser aller. Aller là où il n'était jamais allé. Ils étaient complices, d'une complicité extatique, lui et Dawn. Bien sûr il n'y avait aucune raison de penser qu'elle lui rendrait un jour la pareille, et puis, un dimanche matin, elle l'avait fait, comme ça. Il n'en revenait pas. Sa petite Dawn lui avait entouré la queue de sa jolie petite bouche. Il en était sidéré. Ils l'étaient tous les deux. C'était un geste tabou pour l'un comme pour l'autre. Et, depuis ce jour-là, ils avaient continué ainsi pendant des années. Ils n'avaient jamais cessé.

Extrait de La pastorale américaine. Philips Roth 1997

Illustration : Rachel Menchior

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Dessins érotiques publiéà Paris, chez Losfeld. Condamnée pour outrages aux bonnes moeurs ! Parce que je suis une femme, évidemment !

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Le clitoris indifférent

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- J'ai horreur qu'on me touche

Elle était à genou. Elle me regardait. Pour la première fois nos yeux se rencontraient depuis que nous avions quitté le café. Ses yeux étaient grands et verts. Ils semblaient étonnés.

- Qu'est-ce que vous voulez, alors?

- Vous bander les yeux. Vous êtes trop jolie.

Elle ne fit aucun signe de refus, je retirai le foulard que je porte habituellement autour du cou, lui bandait solidement les yeux. Je la fis se remettre debout et la pris dans mes bras ; presque aussi grande que moi, elle était légère comme une plume. (...) Je la posais, toute allongée, sur la courtepointe, qui était d'un gris fanée, je lui fis un peu écarter les jambes. Les cuisses et les jambes étaient longues et maigres, on aurait pu mettre la main à plat sur le sexe, à la jointure des deux cuisses qui ne se touchaient pas du tout du haut ; le sexe, non encore ouvert en ce début d'après midi, paraissait extrêmement long et gris ; au bas du bassin l'os était saillant, sur le mont de Vénus les poils étaient rares, le long des deux lèvres ils étaient longs, presque rouges, j'y posai le nez, les lèvres, la langue, ils étaient soyeux. J'écartais les bords de la chatte, la chair était rose pâle, blanchâtre, on était tenté de dire maladive, le clitoris était bien visible, il semblait indifférent. Je repoussai doucement le dessus du petit étui qui le protège, je léchai, sans plus.

Extrait de l'autre face de Pierre Bourgeade et Marie L.. Arléa 2001.

 

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Le déjeuner à la fourrure

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Meret Oppenheim fait partie de l'histoire de l'art depuis la création en 1936 de son « objet-fétiche »  qui avait tant impressionné  André Breton. C'est lui qui fait le lien avec le déjeuner sur l'herbe d'Edouard Manet et son érotisme subconscient et nomme l’œuvre Le déjeuner en fourrure. La tasse que l'on porte à la bouche se couvre d'un délicate fourrure.

J’avais à la maison une fourrure très mince à poils ras, c’était une gazelle chinoise.  
  

Ma gouvernante, my nurse, mein Kindermädchen peut être vu comme un plat de cuisse de pintade ou également une forme de femme, de bondage, sexe et anus offert.


Et que dire de Bon appétit, Marcel




Et pour le plaisir les photos Erotique Voilée de Man Ray

Blanc-manger coco

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Le tourment d'amour est un petit gâteau
Qu'on peut trouver aux Saintes
Avec mon tourment d'amour, chérie
Tu peux tomber enceinte
Le tourment d'amour est un sympathique gâteau
À base de farine et de noix de coco
Mon tourment d'amour est un méchant gâteau
À base de muscles et de spermatos
N'oublie pas de demander
(Le tourment d'amour)
Son tourment d'amour vient d'en-dessous
(Si tu veux tomber enceinte)
N'oublie pas de demander
(Le tour aux coco)
Avec un zeste de spermatos
Après avoir visité Terre de haut
Va faire un tour à Terre de bas
Quand on a caressé tout le haut
On s'éternise facilement en bas
À Terre de haut, tout est velouté
À Terre de bas, tout est parfumé
À Terre de haut, Franky est sollicité
À Terre de bas, Vincent fait l'unanimité
N'oublie pas de demander
(Le tourment d'amour)
Son tourment d'amour vient d'en-dessous
(Si tu veux tomber enceinte)
N'oublie pas de demander
(Le tour aux coco)
Avec un zeste de spermatos
Le tourment d'amour est un petit gâteau
Quelquefois il en sort une petite crème
Ça s'appelle le blanc-manger coco
Les saints de la Martinique unis par le dessert
Mon tourment d'amour est un méchant gâteau
Quelquefois il en sort une filée de crème
Ça s'appelle le blanc-manger coco
Les saint de la Martinique unis par le dessert
Tout le monde, tout le monde, tout le monde
(Blanc-manger coco)
Allez on chante
(Blanc-manger coco)
(Blanc-manger coco)
(Blanc-manger coco)
(Blanc-manger coco)
(Blanc-manger coco)
(Blanc-manger coco)
Les saints de la martinique unis par la muse
Les saints de la martinique unis par le sud
Tu es allongée, très passionnée
En avant Franky blanc-manger coco

Parole et musique Francky Vincent

Le tourment d'amour

1991 album Alice ça glisse

Bonne et heureuse année avec des hauts et surtout retirer : le bas.

Did you ever eat a girl?

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Did you ever eat a girl? C'est l'incipit de Night book Le livre d'une nuit de William Kotzwinkle  1974. Collection Littérature étrangère/Joëlle Losfeld, Gallimard (Joelle est la fille d'Eric Losfeld). A retrouver chez Pleasant fountains.

« Tu as déjà sucé une fille ? » demanda-t-elle à voix basse.
Ses jambes étaient joliment galbées, et elle ne portait pas de bas. Le fleuve murmurait dans la nuit, non loin d'eux. Assis près d'elle sur le sable de la rive, le garçon contemplait les lumières de la ville par delà la masse noire de l'eau mouvante.
« Non, jamais », répondit-il.
Il n'avait pas encore vingt ans. Sa voiture était garée au dessus d'eux, sur la route longeant le fleuve. Un policier curieux pourrait la repérer, se poser des questions ; s'il descendait la berge, il les découvrirait là. Lentement, la fille releva sa jupe sur ses jambes nues.
« Suce-moi », dit-elle.
Ecartant largement les jambes, elle souleva ses hanches ; la toison de son entrecuisse, sortant de l'ombre des arbres de la rive, scintilla au clair de lune.


La route du fleuve n'était pas déserte. Les dames les plus distinguées d'Athènes la suivaient, cheminant dans l'obscurité au gré de son tracé sinueux, pour se rendre au temple de Déméter. On y célébrait le mystère de la grande déesse de la fertilité, auquel ces grandes dames devaient assister et participer pour que la récolte soit fructueuse.
« Suce-moi », murmura la fille.
A la porte du temple, les belles Athéniennes furent accueillies par un jeune esclave, qui remarqua avec quel soin particulier elles étaient s'étaient apprêtées ce soir - les yeux brillants, les lèvres rouges, elles étaient vêtues de capes aux découpes plus audacieuses, plus impudiques que tout ce que l'on pouvait voir dans les rues d'Athènes pendant le jour.
Le coeur battant, il se pencha vers le mystère. Si les flics trouvent ma voiture, ils laisseront une contre-danse sous l'essuie-glace, et puis c'est tout.
« Oh, oui, chéri », soupira-t-elle lorsque le garçon, posant délicatement la chair tendre de sa bouche sur les petites lèvres, fit naître en elle un frisson d'extase qui monta vers son ventre et redescendit dans ses cuisses.

La grande prêtresse du temple de Déméter sentit le frémissement d'un plaisir subtil et doux parcourir son corps. La déesse était entrée en elle, et se trouvait à présent dans le temple. 

Illustration : Carolyn Weltman Poétesse et peintre à New-York

Masculin féminin

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Durant la pandémie pouvez-vous languetter votre amie sans retirer le masque : pour cela vous pouvez réutiliser le masque de la marque smodnoc. Remarquez ce mignon petit logo.

Smodnoc is a latex mask used to reduce the amount of contact with bodily fluids.


Le problème c'est qu'il ne couvre pas le nez. Sinon je l'aurais bien porté dans le métro. Aussi je porterais la cagoule.

Shopping de masques


Vous cherchez quelque chose?

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Je suis toujours en train de chercher ce que je cherche. Et cette question c'est André-François Barbe qui la pose en 1980.

Si vous cherchez un peu de douceur ...

Suçotement

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Répétition rythmique, avec la bouche, d’un contact de succion, dont la finalité alimentaire est exclue.

 

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il est clair…que l’acte de l’enfant qui suçote est déterminé par la recherche d’un plaisir déjà vécu…et désormais remémoré

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La première et la plus vitale des activités de l’enfant, la tétée du sein maternel… a déjà du le familiariser avec ce plaisir…

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les lèvres de l’enfant ont tenu le rôle d’une zone érogène.

la stimulation réalisée par l’afflux du lait chaud fut la cause de la sensation de plaisir.

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Au début, la satisfaction de la zone érogène était sans doute associée à la satisfaction du besoin alimentaire puis le besoin de répétition se sépare du besoin de nutrition.

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L’ouvrage de Freud, publié en 1905, sous le titre original Drei Abhandlungen zur Sexualtheorie Trois Essais sur la théorie sexuelle.

 Illustration : André Collot

Chattiment

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Fameni une illustration de la sexualité

FAMENI

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Fameni-Leporini

Hentai so lewd

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 Pour les amateurs du genre : 2 hentai

Une histoire explosive de Akumenari

 

Et la vision de Aki E-Musu décédé en 2020.

 

Collants malaisien

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Utiliséà l'origine dans le monde du spectacle et de la danse, le collants malaisien perpétue la tradition.

Voici le femdom à la mode malaisienne.

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Yamatogawa cunni

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Yamatogawa auteur de hentai

 

 

Ton clito palpite tellement.
Et pour finir cette belle explosion finale "Couvre nous de ton sperme"

 

Occupation sans résistance

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Petit extrait de La bicyclette bleue de Régine Deforges le roman populaire de 1981. Premier volume d'une Trilogie sur la France occupée et resistante et d'une saga en 10 volumes.

Le cunni c'est la caresse des retrouvailles.

Dans la bicyclette bleue : Léa et Mathias

Léa ne bougeait plus, attentive soudain à l'écho que réveillaient dans sa chair les caresses brutales de Mathias. Elle se disait qu'elle ne devait pas, que c'était Laurent qu'elle aimait, qu'elle était folle et imprudente mais toute résistance était d'avance vaincue chez elle tant son désir d'un corps contre le sien, d'un sexe dans son ventre était fort. Elle s'entendait gémir, balbutier des mots sans suite. Vite, vite... qu'il la prenne... mais qu'attendait-il? Agacée, elle arracha sa culotte et s'offrit, impudique et splendide.

– Viens.
Le garçon contemplait cette toison aux reflets fauves encadrée par des jarretelles qui tendaient des bas de fil noir, faisant ressortir la fragile blancheur de l'intérieur des cuisses. Il enfouit son visage dans l'odorante moiteur. Sous sa langue, Léa gémissait sans retenue.
Un moment ses yeux s'ouvrirent et se posèrent sur le visage du Christ effondré sous le poids de sa croix. Il lui sembla que la statue s'animait, que le fils de l'Homme lui lançait un regard complice. Elle jeta un cri et jouit sous les baisers de Mathias. Ses seins dressés lui faisaient délicieusement mal. Elle arracha la tête de son ventre, baisa goulument cette bouche qui venait de lui donner du plaisir s'enivrant de sa saveur.
– Prends-moi, fit-elle en écartant les jambes.
 
Elle gémit à nouveau de bonheur quand le sexe de l'homme força le sien encore gonflé de volupté.
 


Dans 101avenue Henri-Martin : Léa et François
 
Négligeant de lui répondre, François retira la lourde robe de chambre d’un seul geste. Nu, le sexe dressé, les jambes écartées de chaque côté d’elle, il la dominait de toute sa taille. Léa ne put réprimer un frémissement voluptueux. Il ressemblait au brigand qu’elle rêvait de rencontrer au détour des allées forestières des landes lorsqu’elle était petite.
Elle porta la main au creux de ses cuisses. François tomba à genoux devant cette petite main crispée, et déplia doucement les doigts et posa ses lèvres à leur place. Sous cette langue qui la fouillait, elle se cambra pour mieux s’offrir. Le plaisir la surprit avec une violence qui la fit crier et s’agripper aux cheveux de son amant. Comme à regret, il releva le tête, contemplant ave un bonheur qui marquait son visage, le bouleversant résultat de ses caresses. Puis s’allongeant sur elle, il la pénétra doucement.
 
Illustration : Tomas Muller. Je ne me rappelle plus où j'ai trouvé ces dessins.

Errant reverie : shunga contemporain

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Des shunga d'aujourd'hui par Jeff Jaeger avec des descriptions anachronique dont "What is good for the goose is good for the gander".

J'essaie d'échantillonner suffisamment de pièces différentes pour ne pas avoir l'air d'emprunter à une pièce en particulier. Par exemple, je pourrais utiliser les couleurs de l'une, les motifs d'une robe d'une autre mais les convertir en une palette de couleurs différente, un motif de robe différent d'une autre pièce et une théière d'une quatrième.

Je fais aussi la même chose avec la référence pornographique, je vais l'imaginer en miroir, prendre une tête, une coupe de cheveux, bouger un bras juste pour que personne ne puisse dire exactement d'où vient la source. Souvent, les titres sont également assemblés comme ça. J'ai un document texte avec des extraits et des phrases, ou juste des mots simples. Cela ressemble probablement à la poésie d'un fou, mais je déplace lentement des phrases jusqu'à ce que cela commence à former une pensée plus cohérente (ou du moins cohérente pour moi!).

Retrouvez ces tableaux et description sur le site

 

Shunga toujours plus

Nouvelles Eves

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Presque exclusivement des femmes qui fument, boivent, se détentent, se prélassent, font du vélo, des jeux de balons. Toujours nues.

Monica Kim Garcia est née en 1968 à Atlanta. 

 

 

 

 

 

Double perversion concomitante

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Selon une hypothèse de Leroi-Gourhan, c’est lorsqu’il aurait pu libérer ses membres antérieurs de la marche, et, partant, sa bouche de la prédation, que l’homme aurait pu parler. J’ajoute : et embrasser. Car l’appareil phonatoire est aussi l’appareil osculairePassant à la station debout, l’homme s’est trouvé libre d’inventer le langage et l’amour : c’est peut-être la naissance anthropologique d’une double perversion concomitante : la parole et le baiser. A ce compte-là, plus les hommes ont été libres (de leur bouche), plus ils ont parlés et embrassés; et logiquement, lorsque par le progrès, les hommes seront débarrassés de toute tâche manuelle, ils ne feront plus que discourir et s'embrasser!

Imaginons à cette double fonction, localisée en un même lieu, une transgression unique, qui naîtrait d'un usage simultané de la parole et du baiser : parler en embrassant, embrasser en parlant. Il faut croire que cette volupté existe, puisque les amants ne cessent de boire la parole sur les lèvres aimées. Ce qu'ils goûtent alors, c'est, dans la lutte amoureuse, le jeu du sens qui éclôt et s'interrompt la fonction qui se trouble : en un mot : le corps bredouillé.

Roland BarthesRoland Barthes par Roland Barthes. Parler et embrasser

Illustratreur inconnu

Je ne connaissais pas André Leroi-Gourhan 1911-1986.

La transgression est naïve et théorique : qui parle en embrassant? La vrai perversion, régression c'est d'utiliser sa bouche pour embrasser le sexe de sa partenaire. Comme le ferait un animal. D'ailleurs en argot on va parler de brouter. Comme si la bouche retrouvait sa fonction première, primaire, primale, primate.

Les seules fonctions civilisées données à la bouche sont la parole et la nourriture. Même si cette deuxième fonction est admise car aucun autre organe ne le permet. Alors on va dissocier la parole du manger : on ne parle pas la bouche pleine. on ne parle pas à table. Le baiser lui est à peine toléré et chassé de l'espace public. Réservé au privé donc caché. 

Tête triste

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Viens ici, tête triste, lèche moi. Aussitôt je m'enfouis en elle et j'adore. En même temps mémoire de la figure sombre de l'un des rois dans l'Adoration de Poussin, air grave, tête sévère et triste, oui, comme si sur elle retentissait l'angoisse du destin de cette belle chair enfantine montrée là. L'annonce aussi du scandale inscrit dans le pur corps exposé là. Donc j'adorais et adorant, la tête triste plantée en elle par la langue et par les dents je me souvenais du chagriné visage du roi adorateur de Poussin sur quoi se reflète le destin de l'Agneau. Agnus Dei. Te semper adorabo in excelsis et profundis. Et sicut Lola vincit me adorabo carnem tuam et in profundis urinam.

(...)

Mais vous êtes le seul à les voir, ces gouffres, monsieur le sale, où nous ne voyons qu'un corps de cochonne à quoi s'agrippe un malade ! Vous n'auriez pas tort, chers censeurs, si vous viviez dans le même tableau que moi.

Passage de l'ombre Jacques Chessex

 

Je me sens obligé d'illustrer ce texte avec la fille au bas blanc de Gustave Courbet le tableau dans lequel je vis. Et vous dans quel tableau vivez-vous? 


Pour le coté adoration cette sculpture de Fritz Klimsch

 

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