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Channel: La Planète cunnilingus
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Tu ne lécheras point

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C'est une vrai prouesse de faire un article sur la perception culturelle du léchage, lécher, lèche. Qu'est-ce qui fait que cette action qui est un réflexe originel archaïque, qui demeure un acte essentiel chez tous les animaux pourvus d'une langue, soit devenu un grand refoulé chez l'homme moderne.

Serais-ce notre morale judéo-chrétienne dans laquelle le péché originel vient de la bouche?

Genèse 2.16: Et Yahve Dieu, fit à l'homme ce commandement: «Tu peux manger de tous les arbres du jardin.

Genèse 2.17: Mais de l'arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas, car le jour où tu en mangeras, tu deviendras passible de mort.»

Genèse 2.25: Or tous deux étaient nus, l'homme et sa femme, et n'avaient pas honte l'un devant l'autre.

Genèse 3. 6: La femme vit que l'arbre était bon à manger et séduisant à voir, et qu'il était, cet arbre, désirable pour acquérir le discernement. Elle prit de son fruit et mangea. Elle en donna aussi à son mari, qui était avec elle, et il mangea.

Genèse 3.7: Alors leurs yeux à tous deux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils étaient nus , ils cousirent des feuilles de figuier et se firent des pagnes.

Un autre texte biblique est significatif est s'applique au laqaq qui en hébreux signifie lécher, lapper:

Gédéon fit descendre le peuple au bord de l'eau et l'Eternel dit à Gédéon: «Tous ceux qui laperont l'eau avec la langue comme le ferait un chien, tu les sépareras de tous ceux qui se mettront à genoux pour boire.»
Ceux qui lapèrent l'eau en la portant à la bouche avec leur main furent au nombre de 300, et tout le reste du peuple se mit à genoux pour boire.
L'Eternel dit alors à Gédéon: «C'est par les 300 hommes qui ont lapé l’eau que je vous sauverai et que je livrerai Madian entre tes mains. Que tout le reste du peuple reparte, chacun chez soi.»

Et le seigneur a dit : En ce lieu où les chiens ont léché le sang de Naboth, ils lécheront ton sang

Foutre, ça fout les boules.

Ou bien nos manuels de civilité refoulent le lécher : on ne lèche pas ses doigts, on ne lèche pas son assiette et si on ne sent pas le cul des femmes on ne les lèche pas.

Ou encore la psychanalyse qui ne tolère le stade oral que pour les premiers mois de l'enfant. La bouche devient ensuite la voie noble du language.

Alors que la léchage chez l'animal permet de communiquer, se nettoyer, s'humidifier, se soigner, découvrir, chez l'homme civilisé il disparait.

On pourrais croire que François Villon en rajoute qui plaint le temps de la jeunesse, jeunesse qui n'est qu'abus et ignorance,

Si ne crains avoir despendu
Par friander ne par leschier ;

Leschier ici voudrait dire gueuletonner.

Et pourtant il nous reste deux expressions positives :

lécher l'ours (vous connaissez plutôt l'ours mal léché).

Dans le Tiers-Livre, Rabelais : Comme un ours naissant n'a pieds ne mains, peau, poil ne teste : ce n'est qu'une pièce de chair rude et informe. L'ourse, à force de leicher, la mect en perfection de membres.

Comme cette citation était prononcé par le juge Bridoye, l'expression est restée pour les juges qui prennent du temps à rendre leur verdict.

Il est temps désormais que le juge se hâte :
N'a-t-il point assez léché l'ours ?

La Fontaine Les Frelons et les mouches à miel

Et puis l'animalesque se lécher les babines, voire se pourlécher les babines. Il n'y a pas de mal à se montrer que l'on est content.

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Bouffant là où elle pisse

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Extrait de la route des Flandres de Claude Simonoù l'on passe de la mort au corp à l'occasion d'un mot

cela me tomba dessus comme si on m’avait jeté brusquement sur la tête une couverture m’emprisonnant, tout à coup tout fut complètement noir, peut-être étais-je mort peut-être cette sentinelle avait-elle tiré la première et plus vite, peut-être étais-je toujours couché là-bas dans l’herbe odorante du fossé dans ce sillon de la terre respirant humant sa noire et âcre senteur d’humus lappant son chose rose mais non pas rose rien que le noir dans les ténèbres touffues me léchant le visage mais en tout cas mes mains ma langue pouvant la toucher la connaître m’assurer, mes mains aveugles rassurées la touchant partout courant sur elle son dos son ventre avec un bruit de soie rencontrant cette touffe broussailleuse poussant comme étrangère parasite sur sa nudité lisse, je n’en finissais pas de la parcourir rampant sous elle explorant dans la nuit découvrant son corps immense et ténébreux, comme sous une chèvre nourricière, la chèvre-pied (il disait qu’il faisait ça aussi bien avec leurs chèvres qu’avec leurs femmes ou leurs sœurs) suçant le parfum de ses mamelles de bronze atteignant enfin cette touffeur lappant m’enivrant blotti au creux soyeux de ses cuisses je pouvais voir ses fesses au-dessus de moi luisant faiblement phosphorescentes bleuâtres dans la nuit tandis que je buvais sans fin sentant cette tige sortie de moi cet arbre poussant ramifiant ses racines à l’intérieur de mon ventre mes reins m’enserrant lierre griffu se glissant le long de mon dos enveloppant ma nuque comme une main, il me semblait rapetisser à mesure qu’il grandissait se nourrissant de moi devenant moi ou plutôt moi devenant lui et il ne restait plus alors de mon corps qu’un fœtus ratatiné rapetissé couché entre les lèvres du fossé comme si je pouvais m’y fondre y disparaître m’y engloutir accroché comme ces petits singes sous le ventre de leur mère à son ventre à ses seins multiples m’enfouissant dans cette moiteur fauve je dis N’allume pas, j’attrapai son bras au vol elle avait un goût de coquillage salé je ne voulais connaître, savoir rien d’autre, rien que lapper sa
et elle : Mais tu ne m’aimes pas vraiment
et moi : Oh bon Dieu
et elle : Pas moi ce n’est pas moi que tu
et moi : Oh bon Dieu pendant cinq ans depuis cinq ans
et elle : Mais pas moi je le sais pas moi M’aimes tu pour ce que je suis m’aurais tu aimé sans je veux dire si
et moi : Oh non écoute qu’est ce que ça peut faire laisse-moi te Qu’est ce que ça peut faire à quoi ça rime laisse-moi je veux te
moule humide d’où sortaient où j’avais appris à estamper en pressant l'argile du pouce les soldats fantassins cavaliers et cuirassiers se répandant de la boîte de Pandore (engeance toute armée bottées et casquées) à travers le monde la gent d'armes ils avaient une plaque de métal en forme de croissant suspendue au cou par une chaîne étincelante comme de l'argent des galons des torsades d'argent ça avait quelque chose de funêbre de mortel ; je me rappelle ce pré où ils nous avaient mis ou plutôt parqué ou plutôt stockés : nous gisions  couchés par rangées successives les têtes touchant les pieds comme ces soldats de plomb rangés dans un carton, mais en arrivant elle était encore vierge impolluée alors je me jetai par terre mourant de faim pendant Les chevaux en mangent bien pourquoi pas moi j'essayai de m'imaginer me persuader que j'étais un cheval, je gisais mort au fond du fossé dévoré par les fourmis mon corps tout entier se changeant lentement par l'effet d'une myriade de minuscules mutations en une matière insensible et alors ce serait l'herbe qui se nourrirait de moi ma chair engraissant la terre et après tout il n'y aurait pas grand-chose de changé, sinon que je serais simplement de l'autre coté  d'un miroir où (de cet autre côté) les choses continuaient peut-être à se dérouler symétriquement c'est à dire que là-haut elle continuerait à croître toujours indifférent et verte comme dit-on les cheveux continuent à pousser sur les crânes des morts la seule différence étant que je boufferais les pissenlits par la racine bouffant là où elle pisse suant nos corps emperlés exhalant cette âcre et forte odeur de racine, de mandragore, j'avais lu que les naufragés les ermites se nourrissaient de racines de glands et à un moment elle le prit d'abord entre ses lèvres puis tout entier dans sa bouche comme un enfant goulu c'était comme si nous nous buvions l'un l'autre nous désaltérant nous gorgiant nous rassasiant affamés, espérant calmer un peu ma faim j'essayer de la mâcher, pensant C'est pareil à de la salade, le jus vert et âpre faisant mes dents râpeuses un brin effilé me coupa la langue comme un rasoir me brûlant, par la suite l'un d'eux m'apprit à reconnaître celle que l'on pouvait manger par exemple la rhubarbe : ............ et bientôt le pré tout entier se trouva piétiné et souillé entièrement recouvert par les rangés de corps étendus têtes contre pieds et dans les aubes grises l'herbe aussi était grise couverte de rosée que je buvais la buvant par là tout entière la faisant entrer en moi tout entière comme ces oranges où enfant malgré la défense que l'on m'en faisait disant que c'était sale mal élevé bruyant j'aimais percer un trou et presser, pressant buvant son ventre les boules de ses seins fuyant sous mes doigts comme de l'eau une goutte cristalline rose tremblant sur un brin incliné sous cette légère et frissonnante brise qui précède le lever du soleil reflétant contenant dans sa transparence le ciel teinté par l'aurore je me rappelle ces matins inouis pendant toute cette période jamais le printemps jamais le ciel n'avait été si pur lavé transparent, les fins de nuits froides nous nous serrions l'un contre l'autre dans l'espoir de conserver un peu de chaleur encastrés l'un dans l'autre en chien de fusil je pensais qu'il l'avait tenue comme cela mes cuisses sous les siennes cette soyeuse et sauvage broussaille contre mon ventre enfermant le lait de ses seins dans mes paumes au centre desquelles leurs bouts rose thé mais humides brillants (quand j'éloignai ma bouche il était d'un rose plus prononcé vif comme irrité enflammé d'une matière grumeleuse meurtrie, un fil étincelant l'unissant encore à mes lèvres, je me rappelle que j'en vis un minuscule sur un brin d'herbe laissant derrière lui une traînée lumineuse et métallique comme de l'argent, si petit qu'il le faisait à peine ployer sous son poids avec sa minuscule coquille en colimaçon chaque volute rayée de fines lignes brunes son cou fait aussi d'une texture grumeleuse en même temps fragile et cartilagineuse s'étirant s'érigeant ses cornes s'érigeant mais rétractiles quand je les touchai pouvant s'ériger et se rétracter, elle qui n'avait jamais allaité désaltéréété bue par d'autres que des rudes lèvres d'homme : au centre il y avait on pouvait deviner comme une minuscule fente horizontale aux bords collés d'où pourrait couler d'où jaillissait invisible le lait de l'oubli ) s'érigeant s'appliquant comme deux taches, comme les têtes des clous enfoncés dans mes paumes pensant Ils ont compté tous les os, pouvant semblait-il entendre mon squelette entier s'entrechoquer, guettant la montée de l'aube froide, agités d'un tremblement continu nous attendions le moment où il ferait suffisamment jour pour qu'on ait le droit de se lever alors j'enjambai avec précaution les corps emmêlés (on aurait dit des morts) jusqu'à l'allée centrale où allaient et venaient les sentinelles aux colliers de métal comme des chiens: debout alors j'en avais encore pour un moment à trembler, grelottant, cherchant à me rappeler quelle est cette cérémonie où ils sont tous étendus par terre rang après rang les têtes touchant les pieds sur les dalles froides de la cathédrale, l'ordination je crois ou la prise de voile pour les jeunes filles les vierges étendues de tout leur long de part et d'autre de la travée centrale où passe dans les nuages d'encens le vieil évêque semblable à une momie desséchée et couverte d'or, de dentelles, agitant faiblement sa main gantée d'amarante et baguée chantant d'une voix exténuée à peine audible les mots latins disant qu'ils sont morts pour ce monde et il parait qu'on étend alors un voile sur eux, l'aube uniformément grisâtre s'étendant sur la prairie et dans le bas un peu de brume stagnait au-dessus, du ruisseau mais ils ne nous permettaient de nous lever que lorsque le jour était franchement là et en attendant nous restions à grelotter tremblant de tous nos membres étroitement encastrés enlacés je roulai sur elle l'écrasant de mon poids mais je tremblais trop fébrile tâtonnant à la recherche de sa chair de l'entrée de l'ouverture de sa chair parmi l'emmêlement cette moiteur légère touffue mon doigt maladroit essayant de les diviser aveugle mais trop pressé trop tremblant alors elle le mit elle-même une de ses mains se glissant entre nos deux ventres écartant les lèvres du majeur et de l'annulaire en V tandis que quittant mon cou son autre bras semblait ramper le long d'elle-même comme un animal comme un col de cygne invertébré se faufilant le long de la hanche de Léda (ou quel autre oiseau symbolique de l'impudique de l'orgueilleuse oui le paon sur le rideau de filet retombé sa queue chamarrée d'yeux se balançant oscillant mystérieux) et à la fin contournant passant sous sa fesse repliée m'atteignant le poignet retourné posant sa paume renversée à plat sur moi comme pour me repousser mais à peine contenant mon impatience, puis le prenant l'introduisant l'enfouissant l'engloutissant respirant très fort elle ramena ses deux bras, le droit entourant mon cou le gauche pressant mes reins où se nouaient ses pieds, respirant de plus en plus vite maintenant le souffle coupé chaque fois que je retombais la heurtais l'écrasais sous mon poids m'éloignant et la heurtant elle rebondissait vers moi et à un moment il sortit mais elle le remit très vite cette fois d'une seule main sans lâcher mon cou, maintenant elle haletait gémissait pas très fort mais d'une façon continue sa voix changée tout autre que je ne connaissais pas c'est-à-dire comme si c'était une autre une inconnue enfantine désarmée gémissant se faisant entendre à travers elle quelque chose d'un peu effrayé plaintif égaré je dis Est-ce que je t'aime? je la heurtai le cri heurtant sa gorge étranglé elle parvint pourtant à dire :

Non.

Une partie du texte provient du désordre et une autre de pleasant fountains

Le rêve d'Hokusai 北斎漫画

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Dans le film Hokusai Mangua ou Edo Porn, Kaneto Shindo donne vie au rêve de la femme du pêcheur.

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Vous trouverez l'extrait sur le site les films libèrent la tête : Oei la fille du peintre dépose sur le corps blanc et nu du modèle un poulpe. Les images hallucinées que Hokusai couche sur le papier sont-elles les fantasmes du peintres ou ceux de la jeune fille ? Hokusai ne dessine-t-il pas comme un médium qui traduirait l’excitation de son modèle et le rêve érotique que le poulpe fait naître ?

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Sus au vieux monde n'avait pas oublié de rendre l'hommage au réalisateur en mai 2012 et le 7ème antiquaire de nous proposer une anthologie cinématographique du thème du poulpe.

Rojan père castor et petite lapine

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Feodor Stepanovich Rojankovsky dit Rojan bénéficie d'une page wikipédia extrèmement complète. On y apprend tout de sa vie mouvementée dans les soubressauts de l'histoire du XXième siècle de la Russie aux Etats unis en passant par la France.

Amoureux de l'érotisme nous connaissons Rojan comme les petits enfants aiment les aventures de père castor qu'il a illustré.
Il a laissé aussi des lettres illustrées.

Son Idylle printanière est considéré comme Le chef-d'oeuvre imprimé de Rojan et l'un des plus beaux portefeuilles érotiques du XXe siècle.

Après une rencontre dans le métro, un couple entame un flirt très poussé dans le taxi qui l'emmène dans un hôtel où les nouveaux amants pourront enfin savourer pleinement leur intimité

 

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D'autres gravures ici

Et les illustrations ci dessous de Françoise ou les plaisirs du mariage de Wanda de S. attribuables selon les experts àRojan. On ne sait pas grand chose donc de cet ouvrage si ce n'est que le mariage est pour tous.

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Ma salive et ma bouche

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La main touche une jupe,
muguets fanés, je me souviens,
tiède comme un début de peau,
un feu de sang brûle les os.

Les joncs craquent sous le corps souple,
et le miel bout dans l'oeillet pourpre,
sur le brasier de myosotis
là-haut où les oiseaux s'étirent.

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Carrière de braise rouge,
près d'une eau non doublée de tain
où toute pudeur expire
au vent venu de Si loin,

Sous août bruissant, la fièvre est fraîche,
et la brûlure encore glacée
des lèvres fanées de soif,
et du corps torride de sang.

Voici la baie de tes jambes,
avant cette île foudroyée
où peut-être un peu de neige
attend ma tête sans pensée.

La main touche une juppe est un poème d'Alain Borne, où poésie rime avec engagement. Ces mots, cet amour, un homme les relie Pierre Seghers.

lheure_399_tMan Ray A l'heure de L'observatoire les amoureux

Mes lèvres ne peuvent plus s'ouvrir
que pour dire ton nom
baiser ta bouche
te devenir en te cherchant.

Tu es au bout de chacun de mes mots
tu les emplis, les brûles, les vides.

Te voici en eux
tu es ma salive et ma bouche
et mon silence même est crispé de toi.

Je me couche dans la poussière, les yeux fermés

La nuit sera totale, tant que l'aube
et le grand jour de ta chair
ne passeront pas au-dessus de moi
comme un vol de soleils.

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Tu es ma salive et ma bouche. Ces mots font échos avec les mots de René Char (voir René Char chez la petite mélancolie).

Ma salive sur ton sexe, crie l'homme à la femme, c'est encore ton sangqui échappe au contrôle de mes mains.

man-ray_the-lovers_b03_0151_israelRésonne avec les mots de Joyce Mansour

Invitez-moi à passer la nuit dans votre bouche
Racontez-moi la jeunesse des rivières
Pressez ma langue contre votre œil de verre
Donnez-moi votre jambe comme nourrice
Et puis dormons frère de mon frère
Car nos baisers meurent plus vite que la nuit.

Déchirures 1965 Éditions de Minuit

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Laisse-moi t’aimer.
J’aime le goût de ton sang épais
Je le garde longtemps dans ma bouche sans dents.
Son ardeur me brûle la gorge.
J’aime ta sueur.
J’aime caresser tes aisselles
Ruisselantes de joie.
Laisse-moi t’aimer
Laisse-moi sécher tes yeux fermés
Laisse-moi les percer avec ma langue pointue
Et remplir leur creux de ma salive triomphante.
Laisse-moi t’aveugler.
(Cris, 1953)

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Je retrouve le vers de René Char chez François d'Alayrac

Non.
Certes, tu as raison.
Je ne puis admettre une Nature sans femme.

Ma salive sur ton sexe  crie l'homme  pour la femme à invertir le Ciel.

Langue pornographique

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La langue est bien sur une donnée essentielle pour un bon cunni.

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Stu Mead

Stu mead

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Il est pollué mon bidet?

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J'ai retenue une petite annecdote dans l'imaginaire érotique de l'hygiène intime de Denise Jodelet. Voilà ce qu'elle nous raconte : Les interdits qui entourent ce que l’on appelle « la pièce d’eau des cuisses » laissent voir encore aujourd’hui le poids des préjugés qui entourent les soins du sexe féminin.

Le fonctionnement du bidet relève en France d’une législation spécifique interdisant, contrairement à ce qui se fait dans d’autres pays, son alimentation en eau par jet ascendant. Une norme 10 adoptée en 1969 stipule : « Il ne doit y avoir aucun dispositif permettant une communication, même temporaire, voulue ou fortuite, entre les réseaux de distribution d’eau potable et les eaux polluées. »

Jusqu’où se va se nicher un imaginaire inquiet qui voit s’infiltrer, à rebours, dans les eaux ascendantes du jet vertical, les impuretés du sexe féminin.

Je ne connaissais pas la pièce d'eau des cuisses, qui n'est pas la pièce d'eau des suisses du palais de Versailles. Et je vous propose un petit jet vertical que nous appelons aujourd'hui WC japonais.

douchette_1Si cela ne vous a pas suffisament excité je vous propose une petite toilette.

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Ile femme

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De Saint-John Perse je ne connais pas grand chose. Sa poésie m'intimide. Je connais toutefois sa terre de naissance, les filles issues du même sang, de la même histoire, des mêmes lieux, peut être de la même éducation.

Je découvre la puissance érotique de ses mots,et chez Tardieu notamment des extraits de Étroits sont les vaisseaux Amers

Ô femme prise dans son cours, et qui s’écoule entre mes bras comme la nuit des sources, qui donc en moi descend le fleuve de ta faiblesse ? M’es-tu le fleuve, m’es-tu la mer ? Ou bien le fleuve dans la mer ? M’es-tu la mer elle-même voyageuse, où nul, le même, se mêlant, ne s’est jamais deux fois mêlé?

Ô femme prise à son arôme et femme prise à son essence, lèvres qui t'ont flairée ne fleurent point la mort Et comme le sel est dans le blé, la mer en toi dans son principe, la chose en toi qui fut de mer, t’a fait ce goût de femme heureuse et qu’on approche…O mon amour au goût de mer…étroits sont les vaisseaux, étroite l’alliance, et plus étroite ta mesure, ô corps fidèle de l’Amante…Tu sens l’eau verte et le récif, tu sens la vierge et le varech, et tes flancs sont lavés aux bienfaits de nos jours. Tu sens la pierre pailletée d’astres et tu sens le cuivre qui s’échauffe dans la lubricité des eaux….Etroite la mesure, étroite la césure qui rompt en son milieu le corps de la femme comme le mètre antique…La mer lubrique nous exhorte et l’odeur de ses vasques erre dans notre lit…Rouge d’oursin les chambres du plaisir. Hommage à la complicité des eaux ! Il n’est point d’offense pour ton âme…plaise au plaisir sacré de joindre sa victime, et que l’Amante renversée dans ses enveloppes florales livre à la nuit de mer sa chair froissée de grande labiée !

Et ce vers également :

Là s’échauffait, avant la nuit, l’odeur de vulve des eaux basses

La Guadeloupe est une île femme notamment la Basse Terre Luxuriante, avec ses rivières multiples, bassins d'eaux transparentes, parfois chaudes. Une question : cette présence de la femme, et la façon dont Saint John Perse en parle d'où vient-elle de la Guadeloupe? des femmes de sa vie?

Sa relation avec son île natale je l'ai comprise grâce àGiovanna DEVINCENZOde l'errance à l'alliance et àPatrick Chamoiseau

Des femmes de sa vie : il y a sa mère, ses trois soeurs (Le père d'Alexis Léger meurt en 1907, 8 ans après avoir quitté la Guadeloupe, Alexis à 20 ans), il ne se marie qu'en 1958 mais je ne connais rien de sa vie sentimentale.

L'éloge de la femme de la féminité me semble être un éloge à la présence de la femme partout en nous, dans nos souvenirs, notre enfance, nos désirs d'homme. Une féminité vécue dans la plantation car l'enfant appartient au monde des femmes et il la respire comme il respire son île. Dans l'exil, il quitte son île et le monde des femmes et naturellement ces deux composantes reviennent dans les mots réminiscent du poète.

Sur un ton grossier, j'ai conté mes aventures d'outre-mer dans le billet les héritières de Guadeloupe.


Jouissance féminine ou masculine?

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Est-ce parce que ce sont des femmes, mais il y a une utilisation de mots généralement employés pour les hommes qui sont ici utilisés pour décrire la jouissance féminine. Jugez-en :

Avec des gestes tendres et lents, elle ouvrit les lèvres de son sexe ; c’était humide et rouge.

- Tu veux lécher ? demanda-t-elle doucement.

- Oui, dit-il d’une voix rauque.

Sa langue glissa dans la fente onctueuse et remonta vers le clitoris dressé comme une petite bite. La femme gémit et ses cuisses tressaillirent et d’entrouvrirent davantage. Il ouvrit sa braguette et sortit son sexe congestionné et se branla doucement tandis que sa langue s’enfonçait dans la chatte largement offerte. La femme jouit en lui envoyant de petits jets de foutre qu’il avala avec volupté.

Régine DesforgesTroubles de femmes (Nouvelles érotiques) Recueil paru aux éditions Spengler en 1994

 

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Je lapai son intimité avec une docilité absolue. Elle était douce, et ce contact nouveau me transporta. Ses cuisses musclées de femme mûre s’écartaient sous la pression de ma langue et de mes dents. Elle ouvrit davantage son sexe et se libéra violement dans ma bouche. Surprise par cette véritable éjaculation, je connus un nouvel orgasme qui me tétanisa, lorsque je pris brutalement conscience que je jouissais sans l’autorisation de mon Maître

Vanessa DURIÈS, « Le Lien », Spengler éditeur, 1993

 

Sylvain Sauvage

 

Veronica voudrait boire sans fin à ces chattes enflées d’excitation, sentir dans la bouche l’épée précise et perverse des langues de ces deux femmes en rut.

Agnès Michaux Troubles de femmes (Nouvelles érotiques) Recueil paru aux éditions Spengler en 1994

Sylvain Sauvagenuit_008Illustration de la Nuit & le Moment de Crébillon Fils par Sylvain Sauvage

Un chef d'oeuvre.

Sex surrogate thérapie sexuelle par cunnilingus

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Le cunnilingus nominé aux oscars c'est à souligner. C'est grâce au film the sessions que cette gloire est arrivée. The sessions est tiré du texte On seeing a sex surrogate de Mark O'Brien.

La découverte du sexe à 38 ans quand on est bloqué sur un lit par la polio et que l'on est croyant.

Le premier cunnilingus : Cheryl got into the bed and adjusted herself so that I could give her cunnilingus. I had to stop it after a minute or so because I began to feel as though I were suffocating. But I had wanted to do something to give her pleasure, ... (On seeing a sex surrogate)

Dans le film quand Mark parle de foi, il y a en arrière fond sonore une discussion sur le sexe "Dans le cunnilingus, tout est question d'endurance, heureusement, je fume de l'herbe...". Différent

Lorsque Mark interprété par John Hawkes peut déguster le sexe d'Helen Hunt il manquera d'étouffer.


Helen Hunt nude - The Sessions (2012) powered by YouPorn.

 Est-ce que ce film va libérer le débat sur les assistants sexuels?

Lundi 25 mars 2013, le Conseil général de l'Essonne a voté le lancement d'une "réflexion aux enjeux de l'éveil et de l'accompagnement dans la sexualité des personnes lourdement handicapées".

Frigide cunnilingus

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Pendant la nuit nous avions rejeté la couverture et le drap de dessus, et Paola était étendue sur le dos, les jambes relevées, respirant sans un bruit. Nous ne semblons jamais autant à la merci de notre corps, la proie de notre inconscient, que lorsque nous sommes endormis. Le coeur battant, je décidai de tenter le tout pour le tout. Lentement, je lui écartai les jambes, tel un voleur écartant des branches pour frayer subrepticement son chemin dans un jardin. Derrière la touffe d'herbe blonde, je voyais son bouton rose foncé, avec ses deux longs pétales légèrement ouverts, comme si eux aussi avaient été sensibles à la chaleur. Ils étaient particulièrement ravissants et, toujours avide, je me mis à les humer et à les lécher. Les pétales ne tardèrent pas à s'amollir et je savourai bientôt la rosée de bienvenue, bien que le corps restât immobile. Paola devait maintenant être réveillée, mais elle n'en montrait rien; elle se maintenait dans cet état rêveur où l'on essaie d'échapper à la responsabilité de ce qui va arriver en déclarant d'avance n'être ni vainqueur ni vaincu. Dix-minutes, ou peut-être une demi-heure plus tard (le temps s'était dissous dans une odeur de pin), ses entrailles commencèrent à se contracter et à se relâcher, et, en frémissant, elle accoucha enfin de sa jouissance, ce fruit de l'amour dont ne peuvent se passer même les amants d'un jour. Quand la coupe déborda, elle me prit les bras pour m'attirer contre elle et je pus enfin la pénétrer la conscience tranquille."

Stephen Vizinczey - Eloge des femmes mûres, Les souvenirs amoureux d'Andras Vajda - Chapitre 15, Du bonheur avec une femme frigide

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 Franz von Bayros

On découvre ainsi au fil des pages Ilona (30 ans) dont András tombe éperdument amoureux et qu'il tentera en vain de séduire pendant plus de deux ans. Zsuzsa la matrone boulotte (40 ans), Boby la joyeuse divorcée blonde (34 ans), Nusi la mère de famille délaissée par son époux (31 ans), Paola la belle italienne frigide (36 ans), Ann la canadienne aux rondeurs provocantes… et beaucoup, beaucoup d'autres.. mais toutes décrites d'une façon très belle, et avec beaucoup de profondeur psychologique, malgré parfois la brièveté des passages qui leurs sont consacrés.

Est-ce aussi simple de sortir de la frigidité? Quoi qu'il en soit une belle scène et l'occasion de lier Sartre et le cunnilingus.

Cunnilingus en Grèce antique

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En Grèce les combats politiques étaient intenses et relayés dans les spères de la philosophie et du théatre. Aristophane est le grand combattant du camp des anti-démocratiques. Et est-ce un hasard si c'est lui qui fait du cunnilingus le signe de l'infamie.
 
Le choeur des cavaliers :
 
Il a un frère qui, dans sa conduite n’est pas de la même famille,
Ariphradès le dépravé, et c’est même ce qu’il veut :
ce n’est pas seulement un dépravé, sinon je ne m’en serais pas aperçu,
ni un dépravé intégral. Il a inventé quelque chose de plus.
Il souille sa langue dans des plaisirs infâmes
en léchant dans les bordels la rosée dégoûtante,
en salissant sa barbe, en remuant les braises,
en faisant des choses dignes de Polymnestos et en étant colléà Oionichos.
Qui ne vomit pas devant un tel homme,
ne boira jamais avec nous à la même coupe.
 
Aristophane les cavaliers - 425 avant JC
 
 
On retrouve le personnage d'Ariphadès dans la paix:
 
TRYGÉE. Eh bien! Personne de vous ne dit qui sera le gardien ?
Viens ici, Théoria ; je te conduis et je te place au milieu d'eux.
L'ESCLAVE. En voilà un qui fait signe !
TRYGÉE. Qui donc ?
L'ESCLAVE. Qui ? Ariphradès : il demande instamment que
tu la lui conduises.
TRYGÉE. Non, mon cher, il fondra sur elle et en pompera
le suc. Allons, toi, dépose tout cet attirail par terre. Conseil,
Prytanes, vous voyez Théoria. Considérez quels biens je
vous apporte et je vous livre. Vous pouvez tout de suite lui
lever les deux jambes en l'air et consommer le sacrifice.
Voyez comme cette cuisine est belle, et c'est pour cela
qu'elle est toute noircie : avant la guerre, le Conseil avait là
ses casseroles. En la possédant, nous pourrons, dès
demain, entrer brillamment en lice, lutter par terre,
marcher à quatre pattes, la jeter sur le coté, nous tenir à
genoux, tête baissée, puis, frottés d'huile, comme au
pancration, frapper en jeune homme, fouiller et agir tout
ensemble du poing et du pénis.
 
Dans l'assemblée des femmes il ne fait que passer : Praxadora : Ariphradès, cesse de bavarder : passe et assieds-toi.

Frétillant Frédillo

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Les illustrations de Frédillo sont un émerveillement, avec de multiples détails toujours croustillants. JF Launay et le cabinotier et nous en offre un aperçu. Illustrateur entre autre de l'oeuvre de la Marquise de Mannoury d'Ectot, de Verlaine, et également de Gamiani. On lui attribue ce recueil au nom bizarre Feuilles à l'envers recueillies par un Bourguignon salé. Sa fiche wikipédia finit ainsi : On perd sa trace peu avant 1914.

 

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fredillo en pleine fantaisie

Fredillo

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Ta bouche est tabou

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Par Poi dog Pondering. Je voulais écrire sur ce thème tabou ta bouche, mais Poi dog Pondering l'a chanté alors je ne résiste pas au plaisir de

 

Headlong down your hallway with a head full
of sweet possibilities
Though I know damn well here I go again hoping you'll
see things my way
My knock upon your door unanswered as it has been
A dozen times before my love for you
an unopened book
Bittersweet bittersweet

Chorus:
Ta bouche est tabou ta bouche est tabou
Ta bouche est tabou ta bouche est tabou

And my blood boils
Your lips are closed to all alive and
breathing ambiguity
The fullness of them guarded private property
I would love to taste the sweet forbidden fruit
And leave upon my lips the savor of your juice

 

Lèche moi comme un timbre

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En attendant Léautaud, un petit détour vers les blogs avec celui d'Ann Aroïs et de sa correspondance

Tout d’abord, vous êtes le premier homme que je rencontre qui me parle de con en parlant du sexe de ses amantes. J’entends plus souvent le mot chatte dans la bouche des hommes. Mais je dois vous dire que j’adore l’utilisation de ce mot con car il me rappelle Paul Léautaud et son « Journal Particulier ». Un ouvrage paru bien après sa mort dans lequel il décrit ses parties de plaisir avec son amante dodue et polissonne. Il décrit son con, sa façon de couler et j’adore ces écrits. Personnellement, mon con mouille beaucoup et très facilement sous les caresses de mon partenaire.Il peut donc me lécher comme bon lui semble. 

Qu’il me caresse la chatte avec les doigts et cela m’excite aussitôt, mais lui donner ma chatte à lécher et boire est autre chose, il faut alors que je me donne totalement et je n’ai pas toujours envie de cela. Avec mon amant actuel, j’ai expérimenté une façon de me faire jouir sur sa bouche qui m’a souvent donné plusieurs orgasmes à la suite. Sa tête entre mes cuisses, je soulève mon bassin et vient frotter moi-même ma chatte ouverte et mouillée sur sa bouche. Lui ne bouge pas. Il ouvre simplement la bouche et sort sa langue.

Ann

 

santillo_photography_delicto3_500Photo William Santillo

 

Parfois je me masturbe. Mais j'ai toujours en tête et j'ignore pourquoi, l'idée et l'image de votre chatte, juteuse, toujours comme un gaspaccio de fruits frais.

Jacob

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Correspondance obscène

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Paul Léautaud Lettre inédite à la barbouilleuse

Tu es un ange de putasserie de m'écrire de si agréables
chose. je n'ai aucun mérite de te bouffer le con comme
je fais et de le lécher quand tu décharges. J'y ai grand
plaisir. Quel dommage que je ne bande pas mieux. Je
t'aurais mis quelque chose: 18 centimètre de longueur,
13 de grosseur. Représente-toi cela. 
Je bande en t'écrivant.
Ne te branle pas de trop. Pelote-toi le con, mets-toi un
doigt dans le cul, ce te sera très agréable, en attendant
que je le fasse moi-même. Je me tiens la queue en
t'écrivant. 
A bientôt le plaisir de te voir sans voile et le con tout
trempé dès le premier baiser
.

Paul Léautaud

 

 

Une autre lettre de Léautaudà celle qu'il avait appelé le Fléau (Mme Cayssac):

 

« Ma chère amie,

 

…J’ai oublié de souhaiter une fête. Je ne la souhaite pas à la partie d’en haut qui ne vaut rien. Je la souhaite à la partie d’en bas qui est délicieuse – qui l’a été du moins.

 

Amitiés. »

 

Allez! Dans le con

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Heureux jeune homme! Le voilà qui se met à décharger une seconde fois  en plein dans la bouche du Fléau, toute heureuse du résultat et le visage pétillant de vice. "Ca a marché? lui demande-t-elle. C'était bon? Je le crois, hein? Petit cochon, il y en a un foutre! Vous vous souviendrez de la salope. Je crois que c'est mon tour maintenant. Ca coule joliment vous savez. Il y a de quoi lécher. Allez! vous allez vous offrir ça." Elle s'étend à son tour sur le lit, tout le cul à l'air, le con tout juteux, le foutre lui dégoulinant le long des cuisses. "Qu'est-ce qui va nettoyer ça? dit-elle. Et vivement. Je ne peux plus attendre. Qui me bouffe le con?" Je m'étais réservé cela et je me mis à lui faire une minette complète, qui la fit bientôt décharger, un foutre épaix comme celui d'un homme. Il fallut alors la laisser un moment à sa langeur. Au bout de quelques minutes, s'adressant au petit jeune homme : "Eh! Bien, vous n'avez pas envie d'entrer la dedans. Vous ne bandez plus! Allez! Arrivez. Je vais vous faire bander moi!" - et elle se mis en pause, bien calé sur le lit, les jambes large écartées, tout son con prêt dont elle écartait les lèvres avec les doigts. Il monte sur le lit, s'étend sur elle, elle lui manie un peu la queue, et quand il est à point :" Allez! Fous moi ça dans le con, salaud. T'es pas bien? Un riche con comme ça? Allez, marche. Mets tout. Allez!  Oh! le salaud, je vais encore décharger. Va, va. Oh ! c'est tout de même rudement bon, une pine. Et pour toi ? C'est pas bon ? Tenez ! Le voilà déjà qui pisse son foutre. Frotte encore, encore. Là, là… oh ! oh ! ça y est, ça y est, salaud : tu sens si ça coule. Oh !…Oh !…”»

Journal Particulier 1933 Paul Léautaud

Les minettes de Léautaud

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Marie Dormoy est une femme qui a eu des amants :

Lucien Michelot organiste et maitre de chapelle elle a 17 ans lui 40 elle l'excite et est excité d'un regard : M. Michelot me regarda de ses beaux yeux clairs et dit en riant : « Comme elle est gentille, la petite Marie. Regardez donc, Andrès, comme elle est gentille. –Je le vois bien », répondit Andrès, riant lui aussi. Pendant quelques secondes tous deux me regardèrent avec une expression telle qu’à la fin de ma vie j’en garde encore le souvenir. Ce double regard me rendit femme.

André Suarès et Auguste Perret dont elle sera la maitresse qui la laissera certainement frustré physiquement : cette nuit ne dormant pas, je faisais le point comme disent les marins : un an d’amour, quatre nuits d’amour, et trois cent soixante-et-une inutiles. Ne crois-tu pas que c’est à pleurer ?.

Marie Dormoy bibliothécaire qui a la charge pour le Mercure de France de taper les manuscrits de Léautaud devait être autant fasciné par le coté spirituel de Léautaud que dégouté par son enveloppe physique : Je savais d’avance qu’avec lui il me faudrait admettre l’inadmissible, supporter l’insupportable, accepter l’inacceptable.

Il pense sexe, elle songe littérature. Et pour réaliser son grand oeuvre révéler au monde le journal littéraire de Léautaud Marie Dormoy malgré son dégoût accepte le baiser du lépreux : Il me regarda, indécis, note Marie dans ses Mémoires, me prit dans ses bras, posa ses lèvres sur les miennes. Je n'avais pas prévu cela. Cette bouche édentée, ces lèvres mouillées, ce menton mal rasé…Je me résignai, me laissai faire. »

Mais lui ne le voit pas :

Après l'avoir vue nue un instant, être sage m'est dur. Enfin! Je lui donne des baisers sur le visage. En riant aussi, elle se plaint, ce n'est pas la première fois, que mes baisers, donnés à pleine bouche, lui mouillent le visage. Je lui dis que je ne sais pas donner des baisers tièdes, des baisers de blonde, que je suis un brun, moi .

Et la première fois où Marie Dormoy se donne :

La scène se passe chez elle, le 4 février 1933. « Aussitôt arrivé, il m'embrassa. Pour me dérober à cette caresse qui m'était un supplice, je m'en fus dans ma chambre et revins complètement nue sous un peignoir léger. Ses caresses se précisèrent et je pris goût à ces jeux voluptueux dont j'étais privée depuis de si longues années et qui, seuls, me comblaient. Il entreprit, à son tour, de se dévêtir. De ses vêtements entrouverts s'exhala une odeur fade qui me souleva le coeur, et comme il semblait assez fier de sa nudité, je ne trouvai à lui dire que cette phrase stupide : “Tu es priapique…” Afin d'arriver le plus tôt possible à une conclusion qui mettait fin à mon supplice, je m'étendis brusquement sur le tapis en lui disant : “Prends-moi.” Il crut ainsi que j'étais avide de ses baisers, de ses caresses.

Il pense que ses goûts pornographiques sont partagés. Mais elle sait elle ce qu'il pense:

Je pense que la capacité de faire l'amour constitue une grande part de l'être, une part qui a aussi son élément spirituel: le plaisir d'aller à un rendez-vous avec sa maîtresse. Le plaisir des baisers, de la vue, des caresses. Le plaisir du retour dans la rêverie du plaisir qu'on vient de donner et de recevoir, tout cela ajoute aux capacités de l'esprit, les complète, leur donne une excitation. On ne peut perdre cela sans que l'esprit, les facultés de l'intelligence en soient atteints. Certainement, il y a là comme une première déchéance. Si grand talent qu'ait un homme, ce talent perd quelque chose le jour qu'il perd la faculté amoureuse. Je pense cela profondément.

Et elle accepte beaucoup :

Elle a un visage délicieux quand elle me regarde lui faire minette, et avec quelle gourmandise, avalant tout.

Quand est-ce que je t'enfilerai ? — Demain. — Quand est-ce que je te ferai minette ?

Dix heures, place du Panthéon, à sa sortie de la Bibliothèque. Sitôt en voiture ... Je lui dis : « Bon ! Bon ! On pourra toujours se faire minette. » Elle répond : « Certainement. »

Petite séance, sur sa demande, de lui pisser sur le c ... à son grand délice, ensuite plaisir par derrière, entre ses cuisses et le visage penché en avant, regardant. Quand j'ai fini, ce mot: «C'est copieux!...» Et ensuite encore très tendre, charmante.

Je n'en revenais pas. M'a fait cette remarque, auparavant, sur le divan, quand, d'elle-même, elle a commencéà me caresser, que je suis beaucoup plus aimable quand j'ai fait l'amour, qu'avant, que même ma voix n'est plus la même, comme si le sperme me rendait nerveux, méchant, comme une chose dont j'ai à me délivrer. C'est assez curieux, car, généralement, on est plus aimable dans l'état de désir que lorsque celui-ci est satisfait. Toujours son visage grave en faisant l'amour. Je la regardais en train de me br...: très sérieuse. Je le lui dis en riant. Non! On ne dirait vraiment pas que tu tiens... Répondu qu'elle trouve toujours très grave de faire l'amour. Moi, je n'en reviens pas encore.

Et cette femme qu'il ne trouvait pas belle mais il n'avait pas mieux sous la main car il lui fallait une femme à disposition (car il ne semblait pas fréquenter les prostitués et n'était pas fait pour les petitesses de la drague) il va la découvrir et s'apaiser.

Elle a été jolie, voluptueuse au possible, merveilleuse comme toujours, à regarder, nue, le visage tout marqué par le plaisir, même des gestes très tendres et des regards. Quant à moi, je ne vais pas trop mal. Je suis resté en érection pendant trois quarts d'heure, du début de nos caresses à mon plaisir personnel.

Je lui ai dit lundi soir que, dimanche dernier, assise, nue, sur le lit, pour goûter, elle était un vrai Renoir - ce qui est vrai.

Elle était encore parfaitement jolie, le visage très expressif, ses merveilleux seins visibles presque en entier par l'échancrure d'un peignoir flottant. Il me semble que j'ai trouvé l'expression de son nu: un Renoir.

Je me suis assis à côté de sa baignoire. C'est vrai ce que je lui ai dit des mille nuances de tendresse que me font éprouver certaines de ses façons de me faire plaisir, de se montrer tendre elle-même. Pour la première fois de ma vie, je trouve une femme à qui pouvoir parler de cette sorte. J'ai même fini par tourner cela en plaisanterie, en disant qu'il m'arrivera peut-être, moi qui ai toujours célébré uniquement le derrière, de tomber dans l'amour platonique, en quoi m'aidera la nature un jour en me supprimant tous moyens.

Ce journal d'un amour véritable et non celui de l'érotisme bla bla bla du plaisir partagé.

Renaissance de lèvres féminines

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Louise Labé est née au siècle de François 1er son nom sonne comme Labia les lèvres, elle fait partie de l'école lyonnaise comme une autre poétesse Pernette du Guillet au cruel destin mais elle me semble plus coquine.

Ainsi le sonnet 6

Deux ou trois fois bienheureux le retour
de ce clair astre, et plus heureux encore
ce que son oeil honore de son regard
Qu'elle recevrait un bon jour,

qu'elle pourrait se vanter de cette action,
celle qui baiserait le plus beau don de Flore,
le plus odorant de ceux que vit l'Aurore
et demeurerait sur ses lèvres !

C'est moi seule à qui ce bien est dû,
pour tant de pleurs et tant de temps perdus ;
mais, si je le vois, je lui ferai une telle fête,

j'emploierai tellement le pouvoir de mes yeux,
pour gagner sa confiance,
que je ferai en peu de temps une grande conquête.

Deus ou trois fois bienheureus le retour
De ce cler Astre, et plus heureus encore
Ce que son oeil de regarder honore.
Que celle là recevroit un bon jour,

Qu'elle pourroit se vanter d'un bon tour
Qui baiseroit le plus beau don de Flore,
Le mieus sentant que jamais vid Aurore,
Et y feroit sur ses levres sejour :

C'est moy seule qui ce bien est du,
Pour tant de pleurs et tant de tems perdu :
Mais le voyant, tant lui feray de feste,

Tant emploiray de mes yeus le pouvoir,
Pour dessus lui plus de credit avoir,
Qu'en peu de tems feray grande conqueste.

Louise Labé voulait que les femmes quittent la quenouille pour la plume, on est encore au siècle de François.

CunniBlague

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Cet hiver, j'ai eu crevaison. Il faisait moins 15 dehors et il y a de la neige tombait dru. Je sors de la voiture prend la roue de secours, mais j'ai à peine enlevé un écrou que j'ai les doigts gelés. Je rentre dans la voiture pour me réchauffer.

Me voyant rentrer avec ses mains bleuies par le froid, ma copine me dit:

- Mets tes doigts entre mes cuisses, ça les réchauffera très vite!

Ce que je fais... Et dix minutes plus tard, je suis à nouveau dehors. Après chaque écrou, je rentre me faire réchauffer les mains.

Quand la roue est remontée, je rentre dans la voiture prêt à repartir quand ma copine me dit:

- Tu n'aurais pas froid aux oreilles?

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