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Channel: La Planète cunnilingus
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Un baiser parmi mille

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Le titre d'une oeuvre d'Hervé Scott Flament

scott

Derrière le baiser de 2 femmes, d'autres femmes se donnent le plaisir de la bouche et du sexe.

En grec ancien le cunnilingus n'était pas prononcé : arrêtopoeîn

littéralement « faire des choses que l'on ne peut pas nommer ». "to do things that cannot be named" (source Edoarda Barra)

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L'amour marin

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On les r’trouve en raccourci, dans nos p’tits amours d’un jour, toutes les joies, tous les soucis des amours qui durent toujours !

C’est là l’sort de la marine, et de toutes nos p’tites chéries. On accoste. Vite ! un bec pour nos baisers, l’corps avec.

Et les joies et les bouderies, les fâcheries, les bons retours, il y a tout, en raccourci, des grands amours dans nos p’tits.

Tout c’ qu’on fait dans un seul jour ! et comme on allonge le temps ! Plus d’ trois fois, dans un seul jour, content, pas content.

MODIGLIANI KERDONIS
On a ri, on s’est baisés sur les neunœils, les nénés, dans les ch’veux à pleins bécots, pondus comme des œufs tout chauds.

On s’en est allé, l’matin, souffler les chandelles des prés. Ça fatigue une catin : ça n’y est pas habituée.

On s’est r’levé des bleuets, les joues rouges et 1’cœur en joie, et l’on est r’tourné chez soi, après un si grand bonheur...

Peu à peu, le cœur en peine, on s’en est r’tourné chez elle, en effeuillant sur les blés une grande marguerite jaune.

La mer !... ah ! elle est là-bas, qui respire sur les épis, et mon bateau, que j’y vois, se balance sur les épis…

On arrive. – Avant d’entrer, on se r’garde, les bras ronds. Ça m’fait clic au fond d’mon fond : elle sort sa petite clé.

MODIGLIANI KERDONIS 3

Le jour tombe, on reste là. On s’met au lit, c’est meilleur, On se r’lève pour faire pipi dans le joli pot à fleurs.

On allume la chandelle, on s’montre dans toute sa beauté ! Vite, on se r’couche, on se r’lève, on s’étire, — c’est l’été.

Y a dans la chambre une odeur d’amour tendre et de goudron. Ça vous met la joie au cœur, la peine aussi, et c’est bon.

Et l’on garde la chandelle pour mieux s’voir et s’admirer. On se jure d’être fidèles. On s’écoute soupirer.

Et, tout à coup, v’là qu’on pleure, sans savoir pourquoi, mon Dieu ! et qu’on veut s’tuer tous les deux, et qu’on s’ravise, cœur à cœur.

Alors, on s’dit toute sa vie. Ça vous intéresse bien peu. Mais ça n’fait rien, on s’la dit. Et l’on croit qu’on s’comprend mieux.

On s’découvre des qualités, on s’connaît, on s’plaint, et puis, demain comme il faut s’quitter, on n’dit plus rien d’toute la nuit.

On n’est pas là pour causer… Mais on pense, même dans l’amour. On pense que d’main il fera jour, et qu’ c’est une calamité.

MODIGLIANI KERDONIS 2

C’est là l’sort de la marine, et de toutes nos p’tites chéries. On s’ accoste. Mais on devine qu’ ça n’sera pas le paradis.

On aura beau s’dépêcher, faire, bon Dieu ! la pige au temps, et l’bourrer de tous nos péchés, ça n’sera pas ça ; et pourtant

toutes les joies, tous les soucis des amours qui durent toujours, on les r’trouve en raccourci dans nos p’tits amours d’un jour.

Mais la nuit se continue. Elle ronfle, la petite poupée, plus doucement, sur son bras nu, qu’une souris dans du blé.

MODIGLIANI NU ROUGE KERDIONIS

Alors, quoi ! faut-y pas s’plaindre, ah ! faut-y pas bougonner, de voir la chandelle s’éteindre en fondant sur la ch’minée.

On r’garde au mur quelque chose, qui grimpe jusqu’au plafond... Ah ! saleté !... c’est gris, c’est rose... V’là l’jour rose comme un    cochon !

On pleure contre l’oreiller. Y en avait qu’un pour nous deux. Ça suffit !... on s’lève… adieu... On part sans la réveiller.

Mais c’qui est l’plus triste, au fond, c’est que, nous qui naviguent, les regrets sont aussi longs, des p’tits amours que des grands.

Et l’on s’demande, malheureux, quand on voulait s’tuer tous deux, rester là, s’éterniser, pourquoi qu’on s’est ravisé ?

L'amour marin

Paul Fort

1900

Tome 2 des Ballades françaises

L'amour et l'aventure

Magnifique évocation du corps à corps amoureux et du baiser (le becot)

J'ai choisi les superbes nues d'Amédéo Modigliani pour illustrer ce texte : génie de la peinture, libéré des contraintes de ses prédécesseurs il peut ajouter de l'érotisme à la Vénus de Titien avec de beaux seins lourds, et quoi de plus beau qu'un peu de poil sur le pubis et les aisselles. On sent l'amour et le goudron de cette chambre pauvre habitant l'amour d'un jour.

La version de Georges Brassens est une grande relecture qui donne une légèreté au thème en diminuant le caractère chronologique de l'histoire.

 

L'érotisme de Paul Fort

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Sans Brassens et la « Complainte du petit cheval blanc », Paul Fort serait aujourd’hui entièrement tombé dans l’oubli. Le prince des poète de 1912 à 1960 est pourtant un sacrè numéro. MariéàMarie-Suzanne Theibert avec Verlaine et Mallarmé pour témoin il eut pour maitresse Marguerite Gillot ci dessous immortalisée par Marie Laurencin

marguerite gillot

ll a le coup de foudre pour la très jeune Germaine Pouget connu comme Germaine Tourangelle qu'il va enlever et entrainer dans une tournée de conférences à travers l’Europe entre février et mai 1914 et qu'il épousera à la mort de Suzon à 85 ans.

Sa vie amoureuse si riche en fait un héros ayant sa place ici et pourtant pas de trace de textes érotiques dans son oeuvre littéraire au contraire de ses amis qu'il publie dans sa revue Vers et Prose Rimbaud, Verlaine,Apollinaire, Henri-Pierre Roché, Pierre Louÿs.

Peut-on trouver dans l'amour marin ou comme hier une trace d'érotisme

Hé ! donn' moi ta bouche, hé ! ma jolie fraise !
L'aube a mis des frais's plein notre horizon
Garde tes dindons, moi mes porcs, Thérèse
Ne r'pousse pas du pied mes p'tits cochons

Va, comme hier ! comme hier ! comme hier !
Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons
L'un tient le couteau, l'autre la cuiller
La vie, c'est toujours les mêmes chansons

Pour sauter l'gros sourceau de pierre en pierre
Comme tous les jours mes bras t'enlèv'ront
Nos dindes, nos truies nous suivront légères
Ne r'pousse pas du pied mes p'tits cochons

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Va, comme hier ! comme hier ! comme hier !
Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons
La vie, c'est toujours amour et misère
La vie, c'est toujours les mêmes chansons

J'ai tant de respect pour ton coeur, Thérèse
Et pour tes dindons, quand nous nous aimons
Quand nous nous fâchons, hé ! ma jolie fraise
Ne r'pousse pas du pied mes p'tits cochons

Va, comme hier ! comme hier ! comme hier !
Si tu ne m'aimes point, c'est moi qui t'aim'rons
L'un tient le couteau, l'autre la cuiller
La vie, c'est toujours les mêmes chansons

 

La revue Vers et prose  a 2 pôles : un « grand ton », celui d’une poésie sérieuse et grave, parfois hautaine, solidaire d’une tradition savante (et ici bien sûr on ne peut pas ne pas songer à l’exemple de Mallarmé, mais aussi, plus généralement, au Parnasse et à toute une tradition du sublime romantique), tout ce que Saint-Pol Roux appelle « la façon de l’aigle » qui se donne « mission de ramener une proie de soleil ». Et puis, d’autre part, d’entrée de jeu et jusqu’à la fin, ce que le même auteur emblématise sous la figure de la « sauterelle » : un ton beaucoup plus familier, qui ne dédaignent pas d’afficher une certaine forme de naïveté, une proximité avec les genres « populaires », comme la chanson, par exemple. Ce dont témoignent au premier chef les ballades de Fort.

 

Musée secret

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Des déesses et des mortelles
Quand ils font voir les charmes nus
Les sculpteurs grecs plument les ailes
De la colombe de Vénus.

Sous leur ciseau s’envole et tombe
Le doux manteau qui la revêt
Et sur son nid froid la colombe
Tremble sans plume et sans duvet.

Ô grands païens, je vous pardonne !
Les Grecs enlevant au contour
Le fin coton que Dieu lui donne
Otaient son mystère à l’amour ;

Mais nos peintres tondant leurs toiles
Comme des marbres de Paros,
Fauchent sur les beaux corps sans voiles
Le gazon où s’assied Éros.

Pourtant jamais beauté chrétienne
N’a fait à son trésor caché
Une visite athénienne
La lampe en main, comme Psyché.

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Au soleil tirant sans vergogne
Le drap de la blonde qui dort,
Comme Philippe de Bourgogne
Vous trouveriez la toison d’or,

Et la brune est toujours certaine
D’amener autour de son doigt
Pour le diable de La Fontaine
Le cheveu que rien ne rend droit.

Aussi j’aime tes courtisanes
Et tes nymphes, ô Titien,
Roi des tons chauds et diaphanes,
Soleil du ciel Vénitien.

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Sous une courtine pourprée
Elles étalent bravement,
Dans sa pâleur mate et dorée
Un corps superbe où rien ne ment.

Une touffe d’ombre soyeuse
Veloute, sur leur flanc poli
Cette envergure harmonieuse
Que trace l’aine avec son pli.

Et l’on voit sous leurs doigts d’ivoire
Naïf détail que nous aimons
Germer la mousse blonde ou noire
Dont Cypris tapisse ses monts.

À Naples, ouvrant des cuisses rondes
Sur un autel d’or Danaé
Laisse du ciel en larmes blondes
Pleuvoir Jupiter monnoyé.

Et la tribune de Florence
Au cant choqué montre Vénus
Baignant avec indifférence
Dans son manchon ses doigts menus,

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Maître, ma gondole à Venise
Berçait un corps digne de toi
Avec un flanc superbe où frise
De quoi faire un ordre de roi.

Pour rendre sa beauté complète
Laisse moi faire, ô grand vieillard,
Changeant mon luth pour ta palette,
Une transposition d’art.

Oh ! comme dans la rouge alcôve
Sur la blancheur de ce beau corps
J’aime à voir cette tache fauve
Prendre le ton bruni des ors

Et rappeler ainsi posée
L’Amour sur sa mère endormi
Ombrant de sa tête frisée
Le beau sein qu’il cache à demi

Dans une soie ondée et rousse
Le fruit d’amour y rit aux yeux
Comme une pêche sous la mousse
D’un paradis mystérieux.

Pommes authentiques d’Hespéride,
Or crespelé, riche toison,
Qu’aurait voulu cueillir Alcide
Et qui ferait voguer Jason !

Sur ta laine annelée et fine
Que l’art toujours voulut raser
Ô douce barbe féminine
Reçois mon vers comme un baiser

Car il faut des oublis antiques
Et des pudeurs d’un temps châtré
Venger dans des strophes plastiques
Grande Vénus, ton mont sacré !

Théophile Gauthier

J'ai découvert ce poème chez Callipyge s'il fut publié en 1864 dans le Parnasse Satyrique (nous y faisons souvent référence) il fut écrit en 1950 et ne fut pas intégré au recueil d'Emaux et Camées par crainte de la censure. 1950 c'est l'année du voyage à Venise avec Marie Mattéi.

Nous aimons ce texte pour sa défense du poil publien, du duvet de Vénus et pour cet amour de la Vénus d'Urbino de Titien.

Muse et secret, musc et sucrée, Musée secret car le tableau n'était pas destiné au grand public mais à l'exposition en chambre, musée secret comme le sexe féminin.

La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres

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Pour Stéphane Mallarmé aussi l'amour poétique est buccal. Celui qui voulait peindre, non la chose, mais l'effet qu'elle produit c'est de tout temps penché sur le sexe féminin, et aurait bien voulu goutéà celui de Mery Laurent. Est-ce que c'est parce que l'on est Mallarmé que l'on doute de sa virilité que l'on joue de la langue?

Mysticis umbraculis

Elle dormait: son doigt tremblait, sans améthyste
Et nu, sous sa chemise: après un soupir triste,
Il s'arrêta, levant au nombril la batiste.

Et son ventre, sembla de la neige où serait,
Cependant qu'un rayon redore la forêt,
Tombé le nid moussu d'un gai chardonneret.

Une négresse par le démon secouée


Et, dans ses jambes où la victime se couche,
Levant une peau noire ouverte sous le crin,
Avance le palais de cette étrange bouche
Pâle et rose comme un coquillage marin.


L’enfant prodigue


Je veux plonger ma tête en tes cuisses nerveuses
Là, ma sainte, enivré de parfums extatiques,
Dans l'oubli du noir Gouffre et de l'Infini cher,
J'endormirai mon mal sur votre fraîche chair.

Quelle soie aux baumes de temps


Non. La bouche ne sera sûre
De rien goûter à sa morsure,
S'il ne fait, ton princier amant,
Dans la considérable touffe
Expirer, comme un diamant,
Le cri des Gloires qu'il étouffe.

 

Ces plis roses sont les lèvres

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Une jeune fille que j'aimais ne portait jamais de robe. Un jour je lui en offris une que je lui demandais d'enfiler et la trouvant magnifique je l'enlevais immédiatement pour la couvrir de baisers. Je lui dédis aujourd'hui ce poème de Théophile Gautier qui finissent par ces vers.

Et ces plis roses sont les lèvres
De mes désirs inapaisés,
Mettant au corps dont tu les sèvres
Une tunique de baisers.

Georg Emanuel OpitzGeorg Emanuel Opitz

L'aquarelliste Georg Emanuel Opiz (ou Opitz,  Prague 1775- Leipzig 1841) séjourne à paris en 1813 et 1814 années de chute de l'empire et de son empereur gamahucheur.

Vous pouvez retrouver A une robe rose du recueil Emaux et Camées

Tout mou : la vérité sur le cunnilingus et l'empire romain

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Il a suffit d'une peinture découverte à Pompéi pour que Paul Veyne relativise sa vision du sexe viril chez les romains.

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Comme à toute époque, il y a des gens qui ont des comportements plus hardis que les autres. Disons qu'un quart de la population féminine et masculine s'intéresse vraiment aux gestes de l'amour. Ceux-là, contrairement à ce que j'avais écrit jadis, allaient jusqu'à pratiquer le sexe oral. On a trouvé une peinture de Pompéi représentant le cunnilingus... Mais la majorité est certainement beaucoup moins audacieuse dans ses attitudes amoureuses que les hommes et les femmes du XXIe siècle. (interview le point de Paul Veyne)

En 2002, Paul Veyne décrit le sexe à la romaine : Beaucoup de gestes de l'amour sont absolument vomis (c'est la raison pour laquelle les textes en parlent à satiété), la fellation, notamment, et surtout le cunnilingus, qui déshonore un homme parce qu'il se met au service d'une femme. Il faut toujours dominer. Ce qui est le plus condamné par un Romain, c'est la mollesse. Si vous êtes trop sensible à la féminité, si vous prêtez votre bouche, vous êtes mou. C'est pire que tout!

Paul Veyne pensait que la sexualité chez les romains était ce qu'en disait Martial ou Sénèque qui estimait infamant que la femme puisse chevaucher l'homme et parlait de langue impudique ou de la bouche ouverte au flux menstruel. (Jean Claude Guillebaud la tyrannie du plaisir)

Et voilà que l'on trouve à Pompéi des fresques d'amour libre où la femme est dessus. Il est semble-t-il très difficile de ce faire une idée parfaite de ce qui se passe dans l'intimité, le sexe à toute les époques aujourd'hui et hier reste caché. Les secrets de l'alcolve sont bien gardés (que de secrets découverts à la mort des protagonistes)

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L'empereur romain en reste dubitatif.

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Jeanne, Jean et l'académicien

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De vos fruits, Jeanne, amande, pêche ou fraise,
on sait la tendre et puissante saveur :
ils sont de ceux gonflés de ta ferveur
qu'on presse, on croque, on suce, on boit, on baise.

Le jus Tendresse et puis le suc Amour
tandis que l'âme avec l'âme roucoule,
des fruits pressés, l'un jaillit, l'autre coule,
et l'autre et l'un, dans ton soyeux séjour.

Paul Valéry ,
22 juin 1938
in Corona et Coronilla
poème à Jean Voilier

Dans la nuit du 4 au 5 aout 1892, le jeune Paul Valéry (21 ans) a l'illumination de se consacrer aux choses de l'esprit. C'était sans compter sur la rencontre avec Jean Voilier (la Jeanne du poème) et son "organisation amoureuse" qui lui a permis d'inspirer les esprits de son temps. Et comme on a qu'un temps il ne faut pas laisser faire les choses successivement mais en même temps.

Le journal intime de Paul Valery et ses poèmes à Jean Voilier publiééditons de Fallois en 2008 (150 poèmes écris entre 1938 et 1945 sa mort) nous montre un Paul Valery enfin libéré et cunnicologue.

Je te caresse dans la tiédeur de la lumière doucement riche, je cause avec toi(voluptueuesement, intelligemment), il n’y a pas de mot qui combine les deux termes en un seul adverbe extraordinaire. Il faudrait avoir une langue à nous-(quelquefois cette idée se matérialisa et il n’y eut bien qu’une bouche et une langue). Tiens, tu me fais crayonner des bêtises. Mais songe que ce moment est le seul de cette immense journée où je vive un peu avec et pour toi.

Portrait d’une femme romanesque Jean Voilier, de Célia Bertin, éditions de Fallois

 

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photographie de Susanne Junker, autoportrait Paris 2001

THE PERFECT WOMAN IS A LIE


Poésie perverse

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Il est de jolis poèmes que les mamies récitent inocemment voire apprennent aux jeunes filles en fleurs et que les institutrices donnent à apprendre à leurs élèves. C'est donc en toute inconscience que les filles intègrent la volupté des jeux préliminaires de l'amour.

Il en est ainsi du poème Premier sourire du printemps de Théophile Gauthier. Décryptage.

Tandis qu’à leur oeuvres perverses
Les hommes courent haletants,
Mars qui rit, malgré les averses,
Prépare en secret le printemps.

Baisser la garde mesdemoiselles il n'y a plus d'homme d'ici. Mais le poète excite sa lectrice "perverse" qui se prononce avec la langue et "haletant". Ensuite Mars va agir en secret, sournoisement, furtivement.

Pour les petites pâquerettes,
Sournoisement lorsque tout dort,
Il repasse des collerettes
Et ciselle des boutons d’or.

Dans le verger et dans la vigne,
Il s’en va, furtif perruquier,
Avec une houppe de cygne,
Poudrer à frimas l’amandier.

La nature au lit se repose ;
Lui, descend au jardin désert
Et lace les boutons de rose
Dans leur corset de velours vert.

Baisser la garde mesdemoiselles si votre corp en apparence se repose c'est pour mieux se concentrer sur votre jardin secret.

Tout en composant des solfèges,
Qu’aux merles il siffle à mi-voix,
Il sème aux prés les perce-neiges
Et les violettes aux bois.

Sur le cresson de la fontaine
Où le cerf boit, l’oreille au guet,
De sa main cachée il égrène
Les grelots d’argent du muguet.

Là tout n'est que dextérité des doigts et de la langue.

Sous l’herbe, pour que tu la cueilles,
Il met la fraise au teint vermeil,
Et te tresse un chapeau de feuilles
Pour te garantir du soleil.

Ne sens-tu pas l'excitation te gagner.

Puis, lorsque sa besogne est faite,
Et que son règne va finir,
Au seuil d’avril tournant la tête,
Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "

Voilà tu es prête pour jouir.

Mesdemoiselles si vous avez peur de la volupté mefiez vous des poètes.

Dévergondage

Encore les lèvres, encore les dents, encore la langue

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Quatrième extrait du Roman de Violette et autre morceau de bravoure, la scène de sexe entre la comtesse et Florence dont les poils publiens la couvre jusqu'à la poitrine. Etrange.

Alors elle se mit à genoux et comme les somptueux ornements qu’elle venait d’ajouter au saint ne l’empêchaient pas de faire ses dévotions à la chapelle, elle posa doucement les cuisses de Florence sur ses deux épaules, écarta cette toison touffue qui voilait l’entrée de la grotte, arriva aux lèvres qu’elle ouvrit et qui semblèrent un écrin de velours noir doublé de satin rose.

À cette beauté inattendue, elle poussa un cri de joie, y colla sa bouche, commença à mordiller et à sucer le clitoris, qui se raidit voluptueux et qu’elle caressa un instant de la langue, puis elle voulut lui rendre la caresse plus profonde et plus amoureuse encore quelle avait reçue de moi, mais à son cri de joie succéda un cri d’étonnement : elle trouvait clos un passage quelle avait cru ouvert.

(...)

Et elle s’élança sur Florence, écarta son doigt et appliqua ardemment sa bouche sur le voluptueux vagin dont la nature a fait le siège du plaisir.

Florence jeta un petit cri ; peut-être avait-elle un peu vivement senti les dents qui la caressaient, mais presque aussitôt la langue d’Odette prit la place de ses dents et cette langue savante s’assura bien vite que Florence n’avait pas menti, et que si elle n’était pas vierge, elle était aussi complètement pucelle que possible.

Quant à Florence, elle s’aperçut bientôt de deux choses, la première : combien il est plus doux d’être dévorée par une bouche ardente qui a à son service, pour varier les plaisirs, des agents différents, les lèvres qui sucent, les dents qui mordent et la langue qui chatouille, ou d’être seulement surexcitée par un doigt si agile et si caressant qu’il soit ; et la seconde ; c’est qu’il y avait un abîme entre la Russe Denise et la Parisienne Odette.

Le plaisir se traduisit chez elle par des cris de volupté, tels qu’on eût pu les croire des cris de douleur et elle était presque évanouie lorsque la comtesse continua sur sa bouche les baisers qu’elle venait de lui donner ailleurs.

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Je ne peins pas les rêves mais les rêveuses

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Balthus, Balthasar Klossowski, peintre et seulement peintre. Peintre figuratif.

Chez Bathus, le cunnilingus est soit un rêve pour la rêveuse, soit un rêve pour nous, les voyeurs de ses tableaux. Mais il n'est pas figuré. Si Bataille allez à la boucherie, Balthus va à la rêverie.

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Thérèse rêvant, 1937

Le soleil vient chauffer la culotte de Thérèse pendant que le chat lape son lait. Et nous invite aussi à la rêverie.

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Salon, 1942

Dans ce second tableau, la jeune fille semble jouir, la table pouvant remplacer un homme (Salon II) ou une femme (Salon I) qui serait dans la même position que le jeune lecteur, et toujours un chat.

Sexe, lecture, animal, corp, esprit, l'instant, la lumière, la vérité, peinture... Il n'y a pas que du sexe, mais on ne pourra pas me dire qu'il n'y en a pas.

Détente

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Tu es stoïque au bout du lit sur lequel je suis allongé nue. Mon corp est intensément détendu, mes yeux se ferment. Je tressaille en ressentant la langue rapeuse sur la plante de mes pieds.

Ta douceur remonte le long de ma jambe. Mes seins se gonglent et mes cuisses s'ouvrent dans une expiration profonde provoquant un relachement physique total.

Je tressaille à nouveau lorsque ta langue rentre en contact de mon sexe. Je te repousse doucement. Je ne t'en veux pas, tu as déclenché mon désir. J'ouvre d'un doigt mes lèvres, derrière, la source est déjà profondément humide. Il ne me faut que quelques caresses pour jouir.

Tu viens vers mon visage, je te colle contre moi et tu ronronnes.

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Illustration Achille Devéria

Pour Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier

ll n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelque besoin, et ceux de l’homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature

L'oreille chaste

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« Ah ! lui dis-je, je donnerais toutes les comtesses du monde pour un de ces poils si fins qui restent dans mes moustaches quand… »

Violette mit la main sur mes lèvres ; j’avais déjà remarqué que, ainsi que les natures fines et nerveuses, elle laissait tout faire, jouissait de tout, mais avait instinctivement l’oreille chaste.

J’ai souvent constaté cette délicate anomalie chez les femmes qui ont la vue curieuse, la bouche complaisante, l’odorat sensuel et les mains savantes.

Cette remarque est de l'auteur(e) du Roman de Violette, la Marquise de Mannoury d'Estoc. Chez beaucoup de femmes l'oreille est plus chaste que le comportement, chez d'autres c'est l'inverse. Et pour vous chères lectrices?

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Querelle d'Andy Warhol

Querelle est aussi le dernier film de R. W. Fassbinder adaptation du romain Querelle de Brest de Jean Genet avec Brad Davis dans le rôle du marin Querelle.

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Il lui restait à accomplir la dernière formalité : son exécution.
- «Faut que j'm'exécute, quoi»!

Querelle comprit que l'instant était venu qu'il
« s'exécute».
Cette exécution serait capitale.

Son exécution il va la jouer au dé, au bordel, dont le tenancier joue sa femme au dé. Si tu perds il t'encule. Querelle triche pour perdre.

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Leone Frollo Illustrateur Italien auteur de BD. Comme ses confrères Manara et Serpieri il a créé des personnages principaux féminins inoubliables (Biancaneve et Mona Street notamment). Retrouvez la série Casino et , et d'autres oeuvres.

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Un téton remplace une langue dans cette dernière planche.


Régalade

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Je vous ai proposé quelques extrait de la marquise de Mannoury d'Estoc, je vous repropose des extraits de la prose remarquable de Renée Dunan, Auteur(e) tout aussi remarquable, femme libre des années 30.

Ici elle nous propose la première expérience de son jeune héros avec Alice dans le roman Dévergondagepublié sous le peudo de Spaddy.

Sous sa robe, elle avait juste, avec ses bas roulés à mi-cuisses sur une jarretière, sa chemise de calicot, sur laquelle mes narines frémissantes buvaient, enivrées, la senteur piquante qui s’en exhalait.
J’y étais plaqué comme une sangsue, lorsque le voile, glissant sous ma bouche en une ascension précautionneuse, livra au contact de mon visage l’étrange surprise d’un coussinet de fourrure rêche qui s’agitait en courts soubresauts entre les cuisses.
Cette chose crêpelée, dont je ne me doutais pas, ce buisson hirsute qui me chatouillait la face et me rendait une odeur âcre et entêtante, me frappa si fort par son mystère que j’y vis l’image de la honte qui s’attachait à cette partie du corps.
La crainte qu’on m’en avait fait comme du plus effroyable péché ne me rendit que plus sensible à l’attrait prestigieux de l’ombre où il se cachait et m’appelait à lui.
Tandis que mes mains tremblantes se posaient sur l’humide fraîcheur des cuisses dures ainsi que du marbre, je vautrais mon minois extasié dans cette crinière épaisse où j’enfonçais, et qui se soulevait et s’abaissait en à coups secs et successifs. La senteur qui s’en dégageait m’affola et comme un jeune chien qui cherche, glouton, dans sa pâtée, les meilleurs morceaux, je cherchai aussi dans la belle toison.

COLLOT

Mais Alice, aussi impatiente que moi, guida mon ignorance d’une ferme pression à travers sa robe. Tenant ma tête à deux mains, elle accola elle-même ma bouche à son con inondé.
— Ah ! tiens, embrasse, mon petit !… et lèche aussi !…
Que la recommandation était inutile ! Je broutais déjà avec délices la belle vulve pleine de mouille, passant ma langue de droite et de gauche, me grisant de ce qui fluait dans ma bouche. Elle releva sa jupe :
— Ah ! mignon, tu fermes les yeux !… c’est pour mieux te régaler !… Eh bien ! puisque tu aimes ça, tiens !… agite ta langue un peu plus vite !… Tu vois, ici, en haut, où je te montre entre mes doigts !… C’est ça !… Ah ! tiens, je jouis !… je jouis !… Oh ! ça coule !… Que c’est bon et que ta petite langue me fait bien jouir !…
Avant de me renvoyer, elle me passa une serviette mouillée sur ma frimousse :
— S’il prend à ta mère fantaisie de t’embrasser il vaut mieux qu’elle ne sache pas où tu viens de fourrer ton museau.
Je me roulai le visage au creux de sa robe en pointant mon nez à travers l’étoffe.
— Ah ! mademoiselle Alice, que ça sent bon ! J’en veux encore !…
— Polisson ! s’exclama-t-elle, que tu m’excites de nouveau !… Eh bien ! puisque ça te plaît tant, tiens !… flaire donc mon derrière !… oui, entre les fesses !… Vois comme je te les écarte !… Mets-y ton nez !… là, contre mon petit trou… Oh ! tes lèvres me chatouillent… Mais qu’as-tu donc ?…
Tellement je trouvais ça bon de lui sentir son beau cul, que je venais d’en jouir dans mon pantalon.
— Petit renifleur ! me dit-elle, quand je la quittai, que tu seras vicieux ! car avec des goûts pareils, toutes les femmes te plairont !
Elle ne savait pas si bien dire, car malgré le plaisir inouï que j’eus à la baiser – elle me fit rebander et me dépucela sur-le-champ – je n’eus plus d’autre idée que de rechercher des conins et des culs à flairer et à lécher.

Illustration : André Collot

PS : boire à la "régalade" consiste à boire sans porter la gourde à la bouche, ce qui n'est pas le cas du cunnilinguiste.

Aus den Memoiren einer Saengerin

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Un peu de langue allemande dans ce blog, qui se veut universel avec les Mémoires de Wilhelmine Shroeder-Devrient ou les mémoires d'une cantatrice allemande, Aus den Memoiren einer Saengerin. Comme toujours avec des écrits féminins, son origine est mise en doute mais, pour une fois, pas que l'auteur soit une femme. Guillaume Apollinaire dans son introduction :

Quoi qu'il en soit, on se trouve peut-être en présence d'une rapsodie écrite par un faux mémorialiste, qui aurait réuni à quelques détails, à quelques cancans concernant l'existence de Schrœder-Devrient des histoires de son invention. Peut-être se trouve-t-on aussi en présence de Mémoires authentiquement écrits par une femme, une cantatrice, qui ne serait pas Wilhelmine Schrœder-Devrient. Cette dernière hypothèse paraît d'ailleurs la plus probable, car on ne peut guère douter que ce soit là l'ouvrage d'une femme. Il y a dans les Mémoires trop de renseignements qui paraissent sincères et caractéristiques de la psychologie féminine.

Son portrait : elle fut admirée de Beethoven, Berlioz, Schumann, Liszt ou encore Meyerbeer, mais elle fut l’artiste indispensable de son ami Weber et l’égérie d’un jeune Wagner dont elle marqua au fer rouge la conception du théâtre musical. Rarement personnalité n’aura autant marqué intellectuellement et artistiquement une époque et ses créateurs les plus géniaux.

Le texte est de 1862 ou 1868, les scènes sont très libertines mais le texte est très pudique. Voici une scène qui concerne l'objet de ce blog.

Je n'eus donc pas de peine à pousser Franz à baiser non seulement ma bouche et mes seins, mais à choisir un but plus décisif.

Mais comme l'âme ne peut pas rester tranquille dans un baiser sur la bouche, elle le peut encore moins quand il s'agit de nos autres charmes; et quand mes soupirs, mes palpitations et mes sursauts lui apprirent que j'avais un faible pour cette caresse, il devint même spirituel et me procura une jouissance indescriptible.

Parfois, il semblait vouloir en profiter quand, après le déversement de mon âme, une prostration, un abandon complet me gagnait. Il se soulevait alors et voulait profiter d'une seconde d'inattention.

Chaque fois il fut trompé, car même au moment de l'extase je ne perdais jamais de vue tout ce que je risquais en cédant dans le point principal.

Il descendait alors tout confus du trône qu'il croyait avoir déjà conquis et devait s'adresser là où je pouvais être heureuse sans danger.

Ce que Marguerite m'avait conté de ses jeux secrets avec sa maîtresse, je le goûtais maintenant.

Quand Franz était couché avec sa tête bouclée devant moi, me caressant le cou, le front et les cheveux, je trouvais que sa caresse avait le jeu le plus fou, le plus amusant, me chatouillait, me faisait rire, tâchait même d'être variée autant que possible, et quand tranquillement étendue je jouissais sans inquiétude, je me comparais intérieurement à la baronne et me trouvais beaucoup plus heureuse qu'elle.

Moi j'avais un jeune homme joli et robuste, elle n'avait eu que Marguerite. Je pouvais voir l'influence de mon abandon.

Il était admirable, surtout au moment du plus fort ravissement, quand mon âme rêvait, voluptueuse, et qu'il ne se séparait point de moi, mais au contraire m'aimait plus fortement, comme s'il eût voulu absorber toute ma vie.

Cette espèce de jouissance a toujours eu un attrait extraordinaire pour moi. Cela tient à la passivité complète de la femme qui reçoit les caresses de l'homme et à l'hommage extraordinaire qui est ainsi rendu à ses charmes; d'ailleurs elle est très rare, et surtout quand l'homme a le droit d'exiger davantage. Rien que dans le contact extérieur de la bouche, dans un simple baiser, son effet est plus qu'enivrant; mais si la bouche connaît en outre son devoir ou l'a appris par le tressaillement des parties caressées, je ne sais vraiment si je ne dois pas préférer cette jouissance à toute autre.

D'ailleurs elle dure plus longtemps et ne vous rassasie pas.

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Et pour finir un peu de version originale :

Erst die Hand mit schamhaft weggewendetem Auge, dann den Mund, erst nur oberflächlich küssend, dann nach und nach mehr, endlich das volle von Scheu und Schamhaftigkeit nicht mehr beschränkte Vergnügen. Ich weiß freilich nicht, was Männer fühlen, wenn sie jenen Gegenstand ihrer Begier liebkosen können. Darf ich aber nach dem schließen, was ich empfand, als ich jenes wunderbar gestaltete Werkzeug männlicher Kraft betrachten, liebkosen, drücken, es küssen, an ihm saugen und endlich zu überreichlichem Herausschießen des Lebenssaftes reizen konnte, so ist allerdings die Wollust des Mannes mächtig.

La chose se fit toute seule. D'abord la main, en détournant honteusement les yeux, puis la bouche encore hésitante, mais goûtant peu à peu davantage, et à la fin le plaisir tout entier sans honte et sans vergogne. Je ne sais pas ce que les hommes ressentent quand ils osent caresser tous les objets de leurs vœux. Mais si j'ose en conclure par ce que je ressentis en regardant, caressant, baisant, en faisant toutes les folies imaginables avec tout ce qui m'était dévolu alors, vraiment la volupté de l'homme est alors puissante.

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CunniLightus

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Light avec le photographe Noritoshi Hirakawa

“종교의 교리를 정립하기 위해 4세기에 열린 니케아 공의회는 교리를 정립하는 동시에 지금까지 서구 사회의 의식을 지배하는 세계관을 만들어 내었다. 바로 인간의 원죄에 관한 것이다. 원죄 개념은 인간을 태어난 때부터 부정적인 존재로 보는 관점이라고 할 수 있다. 인간이 타고난 본성을 부정함으로써, 이에 섹슈얼리티도 부정적인 것이 되었다. 그 이래로 인간의 본성에 대한 억압은 계속 쌓여 왔고, 이는 폭력의 증가를 불렀다. 나는 예술이 이러한 관점을 바꿀 수 있다고 믿는다. 섹슈얼리티는 인간 본성에서 긍정해야 할 부분이다. 하지만, 매스미디어에서도 쉽게 허용되는 폭력과는 반대로, 섹슈얼리티는 사회와 문화 속에서 한층 더 억압되어 왔다. 나는 세계를 보는 다른 관점을 제시하고 싶다. 인간 본성, 그리고 자신에 대한 긍정적인 관점이 늘어날수록 덜 공격적이고 덜 폭력적인 사회가 형성될 수 있을 것이다. 제도, 교육, 문화에 의한 억압으로 사람들은 본래 누릴 수 있는 즐거움과 쾌락으로부터 소외되어 있다.”

Comme vous l'aurez compris la sexualité est un instinct positif de l'homme.

Noritoshi Hirakawa

Petit-déjeuner dans la cuisine, 1995

Noritoshi Hirakawa

A Palace in the Dunes, 2002

Noritoshi Hirakawa's The faith of consequences

The faith of consequences, 2003

parisart-15-Haresansui_08G-14493

hare-san-sui, 2008

 

Nouvel Alphabet illustré

Hentai II

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Hentai signifie « transformation », « métamorphose », « perversion », ce terme est utilisé pour désigner des mangas à caractère pornographique souvent parodique d'un manga existant.

Vous remarquerez la censure |

Near Future de Denkichi parodie de moyashimon

hentai Bakuretsu Fusen[Near Future]2
hentai Bakuretsu Fusen[Near Future]3

 

Parodie de Azasuke de Black lagoon

hentai black_lagoon_001_ita___3_1220738981

L'oeuvre suivante est de Fueta Kishi (dont vous pouvez lire erotic runner)

hentai Fueta Kishi012

Autre extrait du même auteur

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